Ali Saremi a été exécuté ce matin à la prison d'Evine à Téhéran. Dans le couloir de la mort depuis près d’un an, il avait été accusés de Moharebeh (guerre contre Dieu) pour avoir affiché publiquement sa sympathie envers les Moudjahidines du Peuple, OMPI, le principale mouvement d'opposition au régime intégriste.
Ce prisonnier politique de 62 ans, avait passé au total 23 années de sa vie dans les prisons du chah et des mollahs pour son opposition à la dictature. Il avait été arrêté la dernière fois en été 2007 pour avoir participé au cimetière de Khavaran à une cérémonie pour la mémoire des 30.000 prisonniers politiques exécutés en 1988 de façon expéditive dans le terriblement célèbre « massacre des prisons ».Dans un acte d’extrême courage, Ali Saremi, a rendu public, le 28 août dernier, depuis la prison de Gohardacht, un message à l’occasion du 45ème anniversaire de la fondation de l’OMPI. Le fils de M. Saremi vit dans le camp d'Achraf en Irak, avec 3.400 membres de l'OMPI.
Dans un communiqué ce matin à Paris, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a condamné l'exécution d'Ali Saremi qui "a subi des pires tortures et pressions jusqu’au dernier jour de sa détention de ses bourreaux qui espéraient le plier et lui faire renoncer ses positions courageuses." "Au moment de connaitre l’arrêt de son exécution il a déclaré: Ils n’arriveront jamais à me faire peur, ni à faire peur à mes compatriotes épris de liberté… prononcer de telles condamnations trahi les craintes du régime de sa situation vacillante», ajoute le communiqué.
Présentant ses condoléances à la famille Sarémi, particulièrement à son fils Akbar Sarémi demeurant au camp d’Achraf en Irak , Maryam Radjavi , présidente élue du CNRI, a affirmé que "cet acte ignoble montrait avant tout les craintes qu'éprouve le fascisme religieux de la Résistance iranienne et de l’OMPI. Le régime au pouvoir fait preuve d’une vengeance aveugle suite aux échecs subi dans une série de machinations qu’il a mené contre Achraf"