CSDHI – La justice des mollahs iraniens a ordonné les exécutions de deux prisonniers de plus, de nouveaux noms à ajouter à leur longue liste mortuaire.
Le Baloutche Alam Yar-Ahmadzehi exécuté dans la prison de Khash
Un prisonnier baloutche, condamné à une peine de qisas pour « meurtre lors d’une bagarre », a été exécuté à la prison de Khash, en Iran.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, les autorités ont pendu le prisonnier baloutche dans la matinée du 12 mars. Son identité a été établie : il s’agit d’Alam Yar-Ahmadzehi, 48 ans, qui avait été condamné à un qisas (châtiment en nature) pour meurtre lors d’une bagarre.
Les forces répressives ont arrêté Alam Yar-Ahmadzehi il y a plus de onze ans.
Au moment de la rédaction de cet article, les médias nationaux ou les autorités iraniennes n’ont pas signalé son exécution.
Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort, le régime iranien a condamné au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 à des peines de qisas (la loi du talion) pour « meurtre avec préméditation ».
Il n’existe aucune distinction juridique entre le meurtre et l’homicide involontaire. Il n’y a pas de classement, qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran. Les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » sont condamnées à mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.
Ebrahim Nasirkhah exécuté pour des infractions liées à la drogue à Oroumieh
Ebrahim Nasirkhah est mort par pendaison à la prison centrale d’Oroumieh dans la matinée du 14 mars. La justice iranienne l’avait condamné à mort pour des accusations liées à la drogue.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un homme a été exécuté à la prison centrale d’Urmia.
Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Ebrahim Nasirkhah était en prison depuis trois ans. Les autorités l’avaient transféré en isolement en vue de son exécution la nuit dernière. Il était déjà passé deux fois à la potence mais son exécution avait été retardée pour des raisons inconnues. »
Au moment de la rédaction du présent rapport, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Le 10 décembre, Iran Human Rights a de nouveau mis en garde contre la hausse des exécutions liées à la drogue. Le nombre d’exécutions atteint désormais un niveau record depuis quatre ans. IHR a appelé la communauté internationale à réagir rapidement.
Source : IHR