.. il reste toutefois sous la menace d’une nouvelle exécution.
C’est à la prison de Bojnourd, dans le nord-est du pays, que le condamné, reconnu coupable de trafic de drogue, a été pendu, déclaré mort par un médecin et transféré à la morgue où un employé a finalement découvert l’inconcevable. Mais certains juges estiment que la sentence n’a pas été appliquée entièrement «Quand quelqu’un est condamné à mort, il doit mourir après que la sentence ait été appliquée. Là, il est vivant, on peut dire que la sentence n’a pas été appliquée» explique au quotidien Iran le juge Nourollah Aziz-Mohammadi. En cas de lapidation, le survivant est épargné
Plusieurs juges et avocats ont réclamé au chef de l’Autorité judiciaire, l’ayatollah Sadegh Larijani, que l’homme soit épargné. «Notre loi ne prévoit pas le cas d’une personne qui survit à la pendaison après 24 heures. Puisque la sentence a été appliquée, il n’y a pas lieu de recommencer», affirme l’avocat Abdolsamad Khoramshahi.
Dans le quotidien Shargh, l’ex-juge Mohammad Hossein Shamlou évoque la lapidation où «un condamné qui survit ne peut pas être de nouveau exécuté». Les condamnés à mort par lapidation sont épargnés s’ils sortent du trou où ils ont été enterrés, jusqu’à la taille pour les hommes et à la poitrine pour les femmes.
Dans un communiqué, Amnesty International a exhorté Téhéran à ne pas renvoyer le condamné au gibet, soulignant que la perspective d’une seconde exécution «souligne simplement la cruauté et l’inhumanité de la peine capitale».
508 exécutions depuis le début de l’année
Selon Amnesty, au moins 508 personnes ont été exécutées depuis le début 2013.