CSDHI – Les membres des familles de prisonniers politiques massacrés en 1988 se sont réunis le 14 mars dans le cimetière de Khavaran à l’extérieur de Téhéran pour rendre hommage à leurs proches.
Au cours du rassemblement, qui se tient traditionnellement le dernier vendredi de l’année iranienne, les familles posent des couronnes sur les tombes anonymes de ces martyrs.
Lors de l’été 1988, le régime iranien a massacré des dizaines de milliers de prisonniers politiques détenus dans les prisons à travers l’Iran.
Le régime iranien n’a jamais reconnu ces exécutions ni fourni la moindre information sur le nombre de prisonniers tués.
La majorité des victimes purgeaient des peines de prison pour leurs activités politiques ou étaient arrivées au terme de leur peine mais restaient détenues.
Certains qui avaient été libérés, ont été à nouveau arrêtés et exécutés pendant le massacre.
Ce carnage a commencé fin juillet 2008 et s’est poursuivi sans relâche pendant quelques mois.
Au moment où il s’est arrêté à l’automne, 30.000 prisonniers politiques, dont une majorité écrasante de militants de l’organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) avaient été abattus.
Dans un communiqué publié le 2 novembre 2007, concernant l’arrestation de plusieurs familles des victimes du massacre de 1988, Amnesty International écrivait que les exécutions ont été autorisées au plus haut niveau de la direction iranienne. Amnesty International estime que ces exécutions constituent un crime contre l’humanité.