CSDHI – Les amis et la famille du prisonnier politique Mohsen Dokmechi ont honoré sa mémoire en participant à un rassemblement sur le lieu de sa sépulture.
Mohsen Dokmechi était un sympathisant actif de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), le principal mouvement d’opposition en Iran. Il y a trois ans, il a décédé en prison en raison de manque de soins médicaux dont il avait besoin.
M. Dokmechi, âgé de 53 ans, était un célèbre commençant au bazar de Téhéran, connu pour son soutien à l’OMPI. Il avait passé plusieurs années de sa vie en prison dans les années 80. Après sa dernière arrestation, en 2009, il avait été condamné à 10 ans d’emprisonnement pour avoir aidé les familles des prisonniers politiques et parce que sa fille avait rejoint les rangs de l’OMPI au camp d’Achraf en Irak.
Durant sa détention, M. Dokmechi a eu un cancer. Les autorités carcérales lui ont refusé les soins médicaux dont il avait besoin. Ensuite, lorsqu’il a été hospitalisé, ses mains et ses pieds étaient enchaînés en permanence et il était surveillé à l’hôpital par trois agents armés des services de renseignement du régime des mollahs.
Après une grande opération chirurgicale, les médecins ont précisé qu’il doit rester à l’hôpital pour des séances de chimiothérapie. Mais les autorités carcérales n’ont pas suivi les recommandations des médecins et l’ont ramené à la prison peu après son opération.
Malgré des douleurs aigues dont il souffrait et malgré les recommandations des médecins, les agents du régime des mollahs ont transféré M. Dokmechi dans la section 4 de la prison de Gohardacht où il était emprisonné dans des conditions intolérables.
Afin de le torturer à mort, ils ne lui ont même pas donné des médicaments anti-douleur. Finalement, il est mort après neuf mois d’emprisonnement et de torture.
Malgré le fait qu’à de nombreuses reprises, les organisations internationales de défense des droits de l’Homme avait tiré la sonnette l’alarme sur le problème de refus de soins médicaux aux prisons politiques en Iran, le régime iranien continue cette pratique inhumaine.
Chaque année, les amis et la famille de M. Dokmechi honorent sa mémoire, en se rendant sur sa tombe et en y déposant des fleurs. Ainsi, ils rendent hommage à son dévouement à la cause de démocratie et de liberté.