CSDHI – Le prisonnier politique Mansour Arvand, lutteur et entraîneur kurde de 39 ans, a été exécuté en Iran le 14 juin. Sportif populaire de Mahabad, il avait été arrêté en juin 2011 et condamné à mort pour « guerre contre Dieu », « propagande contre l’État et appartenance au Parti démocrate du Kurdistan ».
Soumis à de violentes tortures au cours des quatre années passées en prison, notamment dans le centre de détention des services des Renseignements de Mahabad, Mansour Arvand était gravement malade et souffrait d’infection rénale
Avec des camarades, ce courageux prisonnier politique avait entrepris le 20 novembre 2014 une grève de la faim à la prison d’Oroumieh (nord-ouest de l’Iran) contre le plan du régime visant à supprimer la section des politiques dans le but de les mélanger avec les prisonniers de droit commun, ainsi que les pressions exercées sur les familles des détenus politiques. Cette grève de la faim avait duré plus d’un mois.
Par ailleurs le régime des mollahs a exécuté trois prisonniers à Zahedan (sud-est de l’Iran) le 13 juin.
Le 16 juin a été une hécatombe avec une exécution publique à Sari (nord), la pendaison publique d’un jeune de 28 ans à Eghil (sud), une autre à la prison de Machad (nord-est), quatre à la prison centrale de Karadj (banlieue de Téhéran) et pour finir un groupe de 25 prisonniers à la prison de Radjaïchahr de cette même ville pénitentiaire.
Cela porte à 131 les exécutions en juin et à 657 les pendaisons depuis le début de l’année 2015.