Le Monde, 14 novembre – Depuis que Rohani est à la présidence en Iran, 2000 prisonniers ont été exécutées Aucune considération politique ou commerciale ne peut justiier de fermer les yeux sur cette situation. Nous invitons la France et le président de la République à la fermeté contre les violations des droits humains en Iran
Déclaration (Extraits)
(…) Amnesty International a rapporté que de janvier à la mi-juillet 2015, environ 694 exécutions ont été enregistrées en Iran. Cela revient à exécuter plus de trois personnes par jour (…)
Selon le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran, ce pays « continue d’exécuter plus d’individus par habitant que l’ensemble des autres pays dans le monde. »
Depuis deux ans que le « modéré » Hassan Rohani est à la présidence en Iran, 2000 personnes, dont 57 femmes, ont été exécutées, certaines en public pour terroriser la population (…) M. Hassan Rohani a défendu ces exécutions en affirmant qu’ «il s’agit de l’application de commandements divins ou de lois adoptées par le parlement ».
Le régime iranien a jusqu’à présent exécuté 120.000 de ses opposants (…) L’actuel ministre de la Justice a été désigné (…) comme « le ministre de la mort » pour son implication dans le massacre de 30.000 prisonniers politiques en été 1988.
Les femmes sont les premières victimes du régime misogyne au pouvoir en Iran. Au cours de l’année dernière des dizaines d’Iraniennes ont été la cible d’attaques à l’acide sous le prétexte d’être mal-voilées. Les libertés d’expression et de réunion sont inexistantes et la répression des minorités religieuses et ethniques se poursuit sans relâche.
La communauté internationale ne peut rester indifférente à ces atrocités, pour lesquelles le peuple iranien taxe à juste titre le régime des mollahs de géniteur de Daech et de ses pratiques (…) Même dans une perspective de realpolitik, l’intérêt à long terme de notre nation serait mieux protégé en restant fidèles à nos valeurs et nos principes, en nous associant à ceux qui recherchent la démocratie, le respect des droits humains et la séparation de la religion et de l’Etat.
Premiers Signataires :
Audrey Alwett (écrivain), Georges Aperghis (compositeur), Robert Badinter (ancien Garde des Sceaux), Elisabeth Badinter (philosophe), Patrick Baudouin (président d’honneur de la FIDH), Brigitte Bellac (auteure scénariste), Pierre Bercis (président des Nouveaux droits de l’Homme), José Bové (eurodéputé), Jean-Pierre Béquet (ancien député-maire), Betoule Fekkar-Lambiotte (écrivain) Ingrid Betancourt (ancienne sénatrice franco-colombienne), Hervé Bismuth (enseignant-chercheur), Yves Bonnet ( préfet honoraire, écrivain), William Bourdon (avocat), Sorj Chalandon (écrivain), Huguette Chomski Magnis (coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme), François Colcombet (ancien député et magistrat), Erica Dauber-Ziegler (historienne des arts), Annie Ernaux (écrivain), Odile Favrat (militante des droits humains), Mgr. Jacques Gaillot, André Glucksmann (philosophe), Elise Groulx Diggs (Avocate), Cynthia Fleury (Professeur de philosophie), Elisabeth Helfer-Aubrac (enseignante-officier des Palmes académiques), Renaud Helfer-Aubrac (administrateur d’ONG), Henri Leclerc (Président d’honneur de la LDH), Brigitte Lemaine (sociologue et réalisatrice), Damarys Maa Marchand (présidente de la Fédération nationale des Femmes Africaines de France et d’Europe), Andrée Michel (directrice honoraire de recherche au CNRS), Jean-Pierre Michel (parlementaire honoraire) Gilbert Mitterrand (Président de la Fondation Danielle Mitterrand – France Libertés), Virginie Molinier (avocate), Maudy Piot (présidente de l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir), Alain Piot (sociologue), Sapho (chanteuse, écrivain), Olivier Steiner (écrivain), Alain Vivien (Ancien ministre), Rama Yade (ancien secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme), Jean Ziegler (sociologue, membre du Comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU)…