Sept militants emprisonnés du mouvement étudiant iranien ont envoyé une lettre au maire de Rome, Gianni Alemanno, en le remerciant pour son soutien.
Les étudiants ont choisi Adnkronos International (AKI) comme intermédiaire pour délivrer la lettre au maire, le remerciant pour son soutien à leur cause. Ils ont également remercié Alemanno pour avoir offert de nommer une rue à Rome en symbole de la lutte pour la démocratie en Iran.
L’Union de la jeunesse juive d’Italie a proposé de renommer la rue où l’ambassade d’Iran est située « Rue du 9 juillet ».
Le 9 Juillet 1999 des émeutes étudiantes éclataient dans les rues pour appeler à la démocratie et à la liberté après la fermeture d’un journal réformateur, Salam, le 8 juillet.
La proposition de l’Union de la jeunesse juive d’Italie a été programmée pour coïncider avec la visite à Rome du président iranien radical Mahmoud Ahmadinejad au début du mois de juin pour assister à un sommet mondial de l’ONU sur les prix des produits alimentaires.
Dans leur lettre à Alemanno, les militants étudiants emprisonnés parlent du 9 juillet 1999 comme d’un « tournant dans l’histoire de la lutte pour la liberté et contre la répression du mouvement étudiant iranien ».
Les étudiants emprisonnés disent que la décision de renommer la rue de Rome où se situe l’ambassade d’Iran « donnerait une nouvelle vie à ceux qui luttent pour la démocratie en Iran ».
« Nous considérons ce geste généreux comme une étape importante. Nous espérons que ce noble geste peut être reproduit par d’autres capitales du monde », dit la lettre.
La lettre à Alemanno a été signée par sept étudiants, Majid Tavakkoli, Ehsan Mansouri, Abolfazl Jahandari, Mohammad Hasan Fallahizadeh, Saiid Derakhshandi, Sabbah Naseri et Hedayat Ghazali.
Les sept sont emprisonnés à la prison d’Evine située dans la capitale iranienne, Téhéran. La prison est tristement célèbre pour ses mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques.
Tavakkoli et Mansouri purgent des peines de 30 mois et 22 mois respectivement, pour avoir dirigé des manifestations contre Ahmadinejad lors de sa visite à la faculté de technologie Amir Kabir en Décembre 2006.
Tavakkoli et Mansouri affirment tous deux avoir été torturés par les autorités de la prison pendant des mois.
D’autres sont membres de mouvements démocratiques kurdes ou ont été emprisonnés pour avoir participé à des « activités subversives » et pour offense aux autorités iraniennes.
(AKI, Rome, 20 juin)