CSDHI – Le 5 avril 2008, une source du parquet d’Ispahan déclarait que « la décision a été prise confidentiellement par le bureau de l’avocat général le 18 juin à la suite de morts suspectes à intervalles irréguliers de détenus toxicomanes dans cette prison. »
Il a annoncé que le taux de mortalité des détenus à la prison centrale d’Ispahan s’élevait à 25 personnes ces trois derniers mois. Akbar, 24 ans, qui a été emprisonné l'an dernier pour transport d'héroïne, est mort un jour avant sa libération en raison d’une mystérieux déchirure de la vésicule biliaire.
Dans son audition, le codétenu d’Akbar, prénommé Hussein, a dit à l'inspecteur que «j'étais dans ma cellule, quand soudain des gardiens ont jeté Akbar dans la cellule. Ils ont commencé à le torturer. Un garde par exemple lui a enfoncé des chaussettes
dans la bouche. Ils ont continué à le frapper jusqu'à ce qu'il vomisse du sang, alors ils l’ont rapidement transféré au dispensaire de la prison où il est mort immédiatement. "
M. Hussein Andicheh, 23 ans, a été transféré en isolement le 10 avril 2008. Le 11 avril, il avait eu une attaque cardiaque et avait demandé au directeur de la prison de lui donner ses médicaments pour le cœur ou d'être transféré à la clinique de la prison.
Toutefois, le directeur n’y avait accordé aucune attention et le jeune détenu était décédé quelques heures plus tard.
Un autre détenu du nom d’Hassan Baba’i, 32 ans, est tombé gravement malade et a demandé à être transféré à la clinique pénitentiaire. Toutefois, après son transfert, il n'y avait pas de médecins pour le soigner. Il est finalement décédé après avoir attendu une heure d’être pris en charge devant la clinique le 12 avril 2008.
Le 19 octobre 2008, Abed Hamid Moghareh, un agent de sécurité, a attaqué un prisonnier pour tenter de le rouer de coups. Reza Choja’i, originaire du Lorestan, a opposé une forte résistance. Un autre agent du nom d’Abbas Gorgi appelé les autres gardiens à la rescousse. Ils ont fait sortir les prisonniers dans la cour où ils ont organisé une violente bastonnade. Les prisonniers qui ont résisté ont été jeté au mitard.
Le 20 octobre Reza Mir Choja’i et Mansour Louhi, deux des détenus qui avaient été transférés à l'isolement ont été sauvagement torturés. Reza Choja’i a été tué sous la torture.