CSDHI – Ces dernières semaines, l’Iran a lancé une nouvelle vague de violations des droits de humains. Effectivement, le pays a procédé aux exécutions des manifestants arrêtés au cours des manifestations et soulèvements de ces dernières années.
Menacer d’exécuter certains prisonniers politiques
La première étape des exécutions par le régime a consisté à pendre la décision de pendre les jeunes prisonniers politiques Amir Hossein Moradi, 26 ans, Saeed Tamjidi, 28 ans, et Mohammad Rajabi, 26 ans. Ces derniers ont été accusés d’avoir participé au soulèvement de novembre 2019. En prison, ils ont supporté une longue période de torture et ils ont dû faire d’aveux forcés. Le pouvoir judiciaire du régime a porté de nombreuses accusations contre eux, mais surtout, la principale préoccupation du régime a été exposée par Gholamhossein Esmaili, porte-parole du pouvoir judiciaire du régime.
« Ils ont filmé leurs propres crimes et les ont envoyés à l’étranger. L’un d’entre eux, lors d’un précédent voyage en Allemagne, est entré en contact avec les hypocrites (une expression que le régime utilise pour décrire l’opposition iranienne OMPI/MEK). Il était présent dans le camp des hypocrites, et en plus, il a reçu des instructions de leur part », a-t-il déclaré. Le reste des accusations portées contre eux sont simplement des absurdités.
Après une énorme campagne sur Twitter contre cette décision, le régime a dû faire marche arrière. Pour l’instant, il n’a pas pu procéder à leurs exécutions.
Décider d’exécuter un autre jeune prisonnier politique
La seconde étape est la décision du régime d’exécuter un autre jeune prisonnier politique qui a été arrêté pour sa participation au soulèvement de novembre 2019. Il a été accusé d’ « inimitié contre Dieu », une accusation intentionnellement vague qui entraîne la peine de mort.
Hossein Reyhani est détenu dans un état d’incertitude dans le pénitencier du Grand Téhéran depuis son arrestation. Récemment, il a parlé de son arrestation et sa condamnation dans une lettre pour avoir envoyé un SMS à un ami qui disait : « Ils ont brûlé la banque. »
Les autorités ont déclaré que cela prouvait qu’il avait mis le feu à la Banque nationale d’Islamshahr. Reyhani a été arrêté le 8 décembre à son domicile d’Eslamshahr. A cette époque en Iran, une vague d’arrestations et de disparitions forcées a fait rage après les manifestations. En effet, celles-ci avaient commencé à cause de la hausse des prix du carburant.
Condamner cinq prisonniers politiques
La troisième étape est le verdict contre cinq prisonniers politiques. Il s’agit de Mehdi Salehi Ghale Shahrokhi, Mohammad Bastami, Majid Nazari Kondori, Hadi Kiani et Abbas Mohammadi. La Cour suprême d’Ispahan a confirmé leur condamnation à mort. Ils avaient été arrêtés lors du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018. Certaines sources ont affirmé qu’ils avaient été condmanés à mort, deux fois. Une première fois, pour avoir fait la guerre à Dieu » et la seconde fois , pour avoir pris les armes contre le gouvernement.
Le 10 juillet, l’avocat des accusés, Mostafa Nili, a tweeté : « Malheureusement, les condamnations à mort prononcées contre mes clients ont été confirmées par la cour suprême malgré nos appels. À ce jour, nous n’avons pas été autorisés à accéder aux dossiers et à l’affaire. »
Cela a alerté le monde sur les condamnations à mort prononcées par Abolqassem Salavati au tribunal révolutionnaire de Téhéran en février. Tous les trois ont été accusés d’être des « chefs d’émeute ». Ils ont « mis le feu à des banques et des stations d’essence et filmé leurs actes criminels. Ensuite, ils ont envoyé les vidéos à des médias étrangers. »
Mettre en œuvre des exécutions
Le 5 août, le régime a exécuté le manifestant Mostafa Salehi, 30 ans. Il était accusé d’avoir « dirigé les émeutes du district de Kahrizsang dans la ville de Najafabad » à Ispahan lors des manifestations de décembre 2017. Ce qu’il a admis sous la torture et a nié chaque fois qu’il n’était pas sous la torture.
Enfin, fin août, le régime a décidé d’exécuter Navid Afkari, condamné pour deux chefs d’accusation, à 6 ans et 6 mois de prison et à 74 coups de fouet. Il a été arrêté avec ses frères : Vahid Afkari, a été condamné à 54 ans et 6 mois de prison et 74 coups de fouet. Habib Afkari, à 27 ans et 3 mois de prison et 74 coups de fouet. Ils ont été arrêtés lors des manifestations de juillet 2018. Ces personnes sont accusées d’avoir formé un groupe, tué un agent de sécurité et participé à des manifestations. Navid et Vahid Afkari ont été sévèrement torturés pour les forcer à avouer au bureau de la police à Chiraz.
Source : INU