CSDHI – Quelques 82 prisonniers politiques détenus dans le quartier 5 du pénitencier du Grand Téhéran ont été transférés mercredi dans le quartier 2 de la prison. Il s’agit de la section où se trouvaient auparavant les délinquants toxicomanes.
Transférés dans une section de toxicomanes
Mercredi matin, le responsable du quartier 5 a informé les prisonniers qu’ils allaient tous être transférés dans le quartier 2. Les détenus en question sont pour la plupart incarcérés pour des raisons politiques. Et parce qu’ils ont pris part aux manifestations de novembre 2019.
Ensuite, les gardiens de prison ont transféré, par la force, les prisonniers.
Ils doivent abandonné tous leurs biens
Les prisonniers sont pour la plupart issus de familles pauvres. Ils s’étaient, à leurs frais, équipés de réfrigérateurs, des télévisions, etc. Cependant, les autorités carcérales ne les ont pas autorisés à emporter leurs affaires.
Ils ont également dit qu’ils avaient consacré du temps et de l’énergie à réparer les murs, les plafonds et à installer des draps sur les lits. Selon eux, tous leurs efforts et dépenses ont été gaspillés.
Des conditions sanitaires effroyables
Le quartier 2 compte trois chambres. Dans chacune d’entre elles, il y a 24 lits. Compte tenu du nombre de prisonniers dans le pavillon, il y a au moins 10 détenus qui devront dormir à même le sol. Il n’y a que six toilettes et quatre salles de bain.
Le service est infesté de punaises de lit, de poux. Les détenus ont des démangeaisons.
Ces derniers jours, les autorités ont transféré une cinquantaine de personnes et, mercredi, plus de 100 détenus d’autres quartiers vers ce service. Cela augmente le risque de transmission du coronavirus.
L’épidémie du coronavirus représente une menace plus importante dans ce service en raison du manque d’hygiène, du déplacement des prisonniers d’autres services et de l’exiguïté du lieu.
Certains des prisonniers ont refusé de recevoir des repas en signe de protestation contre leur transfert dans l’établissement.
Le Pénitencier du Grand Téhéran est la punition des détenus
Situé à 35 kilomètres au sud de Téhéran, le pénitencier du Grand Téhéran, aussi connu sous le nom de prison de Fashafuyeh. Les mollahs l’ont construit à l’origine pour accueillir les auteurs d’infractions liées à la drogue.
La prison, également connue sous le nom de prison de Fashafuyeh, a été initialement créée pour isoler les auteurs de délits graves liés à la drogue des autres populations carcérales. Mais les responsables envoient également les prisonniers politiques et autres prisonniers de conscience à Fashafuyeh. C’est, pour eux, une punition supplémentaire pour avoir refusé de coopérer avec les autorités, ou pour avoir fait pression sur eux et leurs familles.
Source : Iran HRM