CSDHI – Le régime iranien des mollahs a condamné la prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee, par contumace, à une année de prison supplémentaire.
Une année d’incarcération de plus pour propagande contre le régime
La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé une peine d’un an de prison par contumace contre la prisonnière politique, accusée de « propagande contre l’État. »
Les autorités de la prison d’Amol ont informé Mme Iraee car elle est détenue dans le quartier des femmes de cette prison.
Mme Iraee est également sanctionnée par une interdiction d’adhérer à tout groupe ou parti politique et de quitter le pays pendant deux ans.
Une nouvelle affaire avait été montée contre elle, sans possibilité de se défendre
Cette dernière condamnation de Mme Iraee est fondée sur une nouvelle affaire déposée contre elle alors qu’elle était en détention à la prison de Qarchak. Les autorités ne lui ont pas permis d’avoir un avocat du début à la fin de cette affaire.
Il semblerait que les autorités n’ont pas informé Golrokh Ebrahimi Iraee de la convocation du tribunal pour examiner son affaire. Cependant, celles-ci affirment qu’elle avait décidé de ne pas assister au procès.
Le dernier procès et la dernière défense d’Iraee dans cette affaire ont eu lieu le 24 janvier 2021, devant la 2ème branche du tribunal d’Evine.
Les autorités judiciaires iraniennes montent de nouvelles accusations pour alourdir la peine des prisonniers politiques proches de la libération. Cela leur permet de les maintenir derrière les barreaux.
Le 8 avril 2019, les responsables carcéraux ont libéré la prisonnière politique Golrokh Iraee Ebrahimi de prison au terme d’une peine qu’elle purgeait depuis octobre 2016. En effet, les autorités iraniennes l’avaient accusé d’avoir écrit une histoire non publiée sur la pratique de la lapidation.
Après son départ de la prison d’Evine, elle a dû déposer une caution de 60 millions de tomans pour une nouvelle affaire ouverte contre elle et Atena Daemi par le directeur de la prison d’Evine, Ali Chaharmahali.
Deux prisonnières poursuivies pour avoir dénoncé les exécutions, les conditions de détentions des autres prisonniers
Les autorités iraniennes ont ouvert cette nouvelle affaire, contre les deux militantes à cause de la rédaction de lettres ouvertes critiquant les conditions de détention, condamnant les exécutions de prisonniers politiques. Et aussi parce qu’elles ont chanté un hymne révolutionnaire en l’honneur des prisonniers politiques exécutés.
En juillet 2019, le juge Iman Afshari de la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Golrokh Iraee et Atena Daemi à 3,7 ans de prison pour « insulte du guide suprême » et « propagande contre l’État. » En vertu de l’article 134 du code pénal islamique iranien, elles doivent purger, chacune, 2,1 ans de la peine totale. La cour d’appel a ensuite confirmé la sentence, sans audience.
Acharnement contre la prisonnière politique
Le 9 novembre 2019, les forces du régime ont de nouveau arrêté Mme Iraee. Puis, elles l’ont emmenée à la prison de Qarchak pour y purger sa peine de 3 ans et 7 mois de prison.
Les agents carcéraux ont violemment déplacé Golrokh Iraee de la prison de Qarchak après une descente de 20 gardiens de prison dans le quartier 8 le 13 décembre 2020. Ils l’ont conduite dans le quartier 2A des services du renseignement des pasdarans à la prison d’Evine à Téhéran.
Puis, ils l’ont renvoyée à la prison de Qarchak le dimanche 24 janvier 2021. Là, on lui a dit qu’elle ne pouvait pas avoir de carte téléphonique pour appeler sa famille. Le dimanche soir, on l’envoyait en exil à la prison d’Amol, dans la province de Mazandaran, au nord de l’Iran.
Tout au long de ses 43 jours de détention dans le quartier 2A de la prison d’Evine, il n’y a eu aucune communication sur son état de santé. Les autorités de la prison d’Evine ont nié la détenir dans le quartier 2A puis ont intimidé sa famille.
Source : Iran HRM