CSDHI – Les autorités carcérales de la prison d’Ahwaz ont testé le prisonnier politique Khaled Pirzadeh. Il est positif au coronavirus. La ville d’Ahwaz est la capitale de la province du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran).
M. Pirzadeh est positif au coronavirus
Une source informée a déclaré que M. Pirzadeh, s’est rendu à la clinique de la prison car il présentait des symptômes de la Covid-19. Il ressentait des douleurs corporelles, une perte de l’odorat et il avait des nausées. Les autorités carcérales l’ont finalement transféré en quarantaine après un test positif à la Covid-19.
Le transfert de Khaled Pirzadeh, de la quarantaine du pénitencier du Grand Téhéran à la prison de Sheiban à Ahwaz a eu lieu le 14 juillet. On l’a confiné dans le quartier 5 de la prison, où sont enfermés les détenus condamnés pour des infractions violentes.
Le 31 mai, il a entamé une grève de la faim. Il a déclaré qu’il poursuivra sa grève jusqu’à ce que sa demande légale soit satisfaite. Le 14 juin, il a mis fin à sa grève de la faim après avoir obtenu un congé médical.
Coupé de sa famille, il est dans un état psychologique préoccupant
Dans une note expliquant les raisons de sa grève de la faim, M. Pirzadeh a écrit : « Cela fait maintenant 25 mois que je suis en prison dans des conditions physiques et psychologiques déplorables. Je n’ai droit à aucune visite et à aucun congés. Actuellement, ma femme a contracté la Covid-19. Elle se trouve dans une situation critique. Elle n’a personne pour s’occuper d’elle. Ma jeune fille doit rester loin de sa mère pour éviter la contamination. Le fait d’être éloignée de son père et privée de l’amour de sa mère a ajouté à la douleur de ma petite fille. Que vais-je faire de cette douleur ? »
Le 22 février 2021, il avait entamé une grève de la faim pour protester contre le manque de soins et de traitements médicaux, et contre le refus des autorités de lui accorder une libération conditionnelle. Quatre jours plus tard, il coud ses lèvres parce que ses demandes n’étaient pas satisfaites. Enfin, il a mis fin à sa grève de la faim le 8 mars, car les autorités pénitentiaires ont signé des documents approuvant sa libération conditionnelle.
Le 13 mars, il a de nouveau entamé une grève de la faim parce que les autorités n’ont pas tenu leur promesse de libération. Une nouvelle fois, le 30 mars, il a mis fin à sa grève de la faim en tenant des promesses positives.
Les agents du renseignement l’ont violemment arrêté en 2019
Des agents du renseignement ont violemment arrêté Khaled Pirzadeh le 26 mai 2019. Ils l’ont transféré à la prison d’Evine une fois son interrogatoire terminé.
En février, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à 5 ans de prison pour « rassemblement et collusion » contre l’État, 2 ans pour « insulte au leader (Ali Khamenei). » La cour de révision a ensuite commué sa peine de 7 ans en une peine de 5 ans.
Les agents du régime ont transféré M. Pirzadeh au pénitencier du Grand Téhéran le 21 mai 2020. Les gardes spéciaux de la prison d’Evin l’ont brutalisé lors de son transfert au GTP.
Khaled Pirzadeh a subi une intervention chirurgicale en août 2020, après avoir subi de graves dommages aux jambes et au disque dorsal. Il a besoin d’autres opérations chirurgicales et de séances de physiothérapie. En janvier 2021, on l’a hospitalisé pour son problème cardiaque.
Source : Iran HRM
