CSDHI – Kasra Bani Amerian, prisonnier politique atteint d’une leucémie à la tristement célèbre prison d’Evine à Téhéran, se voit refuser des soins médicaux depuis près d’un an et demi. Ce prisonnier politique, âgé de 26 ans, avait déjà subi une chimiothérapie. Il présente actuellement les symptômes de la leucémie. Il aurait besoin d’être examiné par un médecin et recevoir un traitement médical.
Cependant, au cours des 18 derniers mois, les autorités judiciaires ont fait obstacle à sa libération, le privant du strict minimum de soins et même des médicaments dont il a désespérément besoin.
« Kasra a contracté une leucémie à un jeune âge », a déclaré une source informée. Il a été traité pendant longtemps. Il souffre aujourd’hui de ses effets, notamment d’une faiblesse et de déformation de ses deux jambes… Il a besoin de médicaments spécifiques pour maintenir son système immunitaire. Cependant, lorsque sa famille fournit les ordonnances, elle doit attendre plusieurs semaines que l’administration pénitentiaire obtienne une nouvelle autorisation pour distribuer les médicaments. À chaque fois, les responsables de la prison ne tiennent pas compte de l’autorisation antérieure fournie par le service de santé de la prison et refusent de livrer les médicaments dont il a besoin. »
« Il y a quelques mois, en prison, il a été gravement blessé à cause de son incapacité à bouger sa cheville », poursuit la source. Dans une telle situation, il a désespérément besoin de rééducation et d’un suivi à long terme par des spécialistes, notamment des orthopédistes et des physiothérapeutes. Il doit utiliser des chaussures spéciales qui sont très coûteuses. La famille de Kasra a apporté les chaussures à plusieurs reprises. Elle s’est rendue à la prison pour exiger qu’elles lui soient remises. Cependant, pour des raisons peu claires, les responsables de la prison refusent de lui donner ces chaussures. Pourtant, le médecin de la prison lui a prescrit des chaussures de physiothérapie à de nombreuses reprises. »
En raison de ses difficultés médicales, la famille de Bani Amerian a tenté, en vain, d’obtenir une libération pour raisons familiales.
Amnesty International, les experts des Nations unies et d’autres organisations de défense des droits de l’homme ont recensé de nombreux cas dans lesquels les autorités iraniennes ont refusé à des détenus l’accès aux soins médicaux nécessaires.
Bien que le nombre exact ne soit pas connu, au moins trois prisonniers politiques, Adel Kianpour, Sasan Niknafs et Behman Mahjoubi, sont morts en Iran en 2021 des suites d’un traitement médical insuffisant ou refusé.
Source : Stop au Fondamentalisme