CSDHI – La prisonnière politique kurde, Soada Khadirzadeh, a tenté de se suicider après la convocation et les menaces des agents des services du renseignement.
La prisonnière tente de se suicider avec un foulard
Elle s’est pendue dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh et a donné des pilules à son enfant de deux mois.
Selon le site Internet de l’organisation Hengaw, elle s’est pendue avec un foulard le 18 août.
Les autres prisonnières ont réagi à temps. Elles ont détaché le foulard et ont transféré la prisonnière et son enfant à la clinique de la prison. Ils étaient alors tous deux dans un état critique.
Deux jours auparavant, les autorités pénitentiaires et des agents du département des renseignements d’Urmia ont convoqué et interrogé Soada Khadirzadeh.
Les autorités pénitentiaires avaient fait pression sur Soada Khadirzadeh pour qu’elle coopère avec elles. Elles voulaient qu’elle révèle le lien entre le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh et les organisations de défense des droits humains.
Pressions et tortures
Ces derniers mois, les autorités pénitentiaires ont exercé des pressions sur Soada Khadirzadeh. Elles l’ont torturée en lui refusant les soins médicaux spécialisés dont elle avait besoin en dehors de la prison, notamment pour ses problèmes cardiaques et rénaux.
Soada Khadirzadeh a donné naissance à son bébé le 20 juin 2022, après deux semaines de retard. Les autorités l’ont renvoyée au quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh le soir même après une césarienne, sans avoir terminé son traitement.
Soada Khadirzadeh a fait une grève de la faim du mardi 26 avril au samedi 7 mai pour protester contre son emprisonnement pendant sept mois sans procès. Elle a mis fin à sa grève après 11 jours quand les autorités pénitentiaires ont promis qu’elle serait transférée dans un centre médical ou qu’elle bénéficierait d’une libération provisoire sous caution.
On ignore quelles sont les charges retenues contre elle
La prisonnière politique Soada Khadirzadeh, 32 ans, est originaire de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental. Des agents des services du renseignement de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, l’ont arrêtée le 14 octobre 2021. On ignore pour l’instant pourquoi et sur quelles charges les autorités l’ont arrêtée.
Elle avait publié un enregistrement audio de l’intérieur de la prison dans lequel elle disait avoir été détenue dans le centre de détention du ministère du renseignement à Piranshahr et soumise à des interrogatoires musclés avant d’être transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh plus de trois semaines plus tard. C’est là qu’elle se trouve, depuis. Selon une source informée, les autorités iraniennes n’ont jamais autorisé Soada Khadirzadeh à consulter un avocat depuis son arrestation.
Le 8 novembre 2021, on l’a transférée du centre de détention des pasdarans à la prison centrale d’Oroumieh. Elle n’a droit à aucune visite familiale. Elle ne peut pas non plus accéder à un avocat pendant sa détention.
Source : Iran HRM