CSDHI – Dans une action urgente datée du 10 décembre, Amnesty International interpelle sur l’état grave d’un prisonnier politique en Iran à qui le régime des mollahs refuse des soins.
Hootan Dolati, précise Amnesty, s’est vu refuser à plusieurs reprises des soins à l’infirmerie de la sinistre prison d’Evine de Téhéran. « Il est en grève de faim depuis le 28 novembre » pour protester contre cette persécution.
« Hootan Dolati, agé de 37 ans, souffre de maladie cardiaque chronique et d’angine ce pour quoi il dépend d’un traitement médical. Il souffre aussi des conséquences de blessures aux genoux et au dos, qui auraient empiré sous le coup de mauvais traitements en détention. »
Amnesty ajoute qu’il a de grandes difficultés à marcher. Ces derniers mois malgré ses protestations, l’infirmerie d’Evine lui a refusé tout soin. Il a donc entamé une grève de la faim le 28 novembre pour obtenir un traitement médical. « Son état s’aggrave », précise Amnesty.
Hootan Dolati a été arrêté le 15 mars 2013 et maintenu depuis en isolement cellulaire à Evine, où il est torturé et maltraité, selon Amnesty.
A la fin du mois de mai, il a été condamné à trois ans de prison sur des accusations vagues d’atteintes à la sécurité, comme « distribution of propagande », « publication de communiqués » et « appartenance » au parti du Front national iranien qui est interdit. La sentence a été réduite à 18 mois de réclusion. Il lui est aussi interdit d’adhérer à un parti politique (qui n’existe pas en Iran) ou de participer à des réseaux sociaux pendant cinq ans.
Amnesty ajoute qu’il a été condamné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et qu’il s’agit donc d’un détenu d’opinion.
Il est bon de noter que le refus de soin est une méthode de torture largement utilisée par le régime iranien pour faire mourir les détenus politiques dans de terribles souffrances.
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UA: 328/13 Index: MDE 13/054/2013 Issue Date: 10 December 2013