CSDHI – « Les yeux de Zeinab sont mes yeux. Ne les laissez pas lui prendre ses yeux », a écrit Saeed Shirzad.
Saeed Shirzad, un prisonnier politique enfermé dans la prison de Gohardacht à Karaj, à l’ouest de Téhéran, a publié une lettre aux militants civils pour susciter leur attention et les sensibiliser sur le statut de Zeinab Jalalian, une détenue de la prison de Khuy dont l’état de santé est préoccupant en raison notamment de la privation de soins médicaux. Elle souffre actuellement de graves problèmes oculaires.
« Mettons de côté cette douleur sans fin … un sentiment de douleur que je ne sais avec qui la partager ; avec la mère d’Atena ou d’Omid, ou la mère de Sohrab et la mère de Mostafa, ou peut-être la mère de Reyhaneh et de Sattar, ou même la mère de Saeed, qui espère juste savoir où son fils est enterré. Je veux vous parler de quelqu’un qui peut devenir aveugle d’un jour à l’autre. Son nom est Zeinab Jalalian et elle a énormément souffert pendant des années. Des murs de la prison d’Evine où elle s’est penchée, aux murs très solitaires de la prison d’Abad Diezel, puis encore à Evine … il n’est fait aucune allusion à la prison de Diezel Abad … Je parle de Zeinab Jalalian qui n’a jamais été officiellement informée de sa condamnation à mort, et qui ne sait toujours pas pour qu’elle raison elle purge une peine de prison à vie … quel a été le crime de Zeinab, pour l’enfermer durant les années de sa vie et de sa jeunesse pour une cause, et maintenant elle risque de perdre la vue parce que ceux qui prétendent défendre les droits humains ont gardé le silence ? J’écris cette lettre pour vous demander d’être la voix de Zeinab.