CSDHI – L’état de santé d’Abdolfattah Soltani se détériore, il faut absolument l’hospitaliser de toute urgence.
Abdolfattah Soltani, un avocat des droits humains emprisonné, nécessite une hospitalisation immédiate après son dernier transfert à l’infirmerie de la prison d’Evine pour des problèmes cardiaques. C’est ce que sa fille, Maedeh Soltani, a déclaré à la Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran.
« Ces derniers mois, c’est la quatrième fois que mon père est emmené à l’infirmerie de la prison pour des douleurs thoraciques et de graves palpitations cardiaques. Malheureusement, les demandes de ma mère pour qu’il bénéficie d’un congé médical afin de l’hospitaliser, ont jusqu’à présent, étaient refusées », a déclaré Maedeh Soltani.
« Mardi 3 mai 2016, mon père souffrait de douleurs thoraciques et ses compagnons de cellule l’ont emmené à l’infirmerie, puis il a été ramené dans son quartier d’incarcération. Mon père a beaucoup maigri. Il a fondu. Ses fréquentes visites dans la clinique de la prison ne sont pas bon signe », a déclaré Maedeh Soltani. « Ces incidents montrent qu’il est très malade et qu’il a besoin d’un traitement immédiat. J’espère qu’il sera transféré à l’hôpital avant qu’il ne soit trop tard ».
« Ma mère fait une demande de congé médical pour mon père presque chaque semaine. Mais M. Hajiloo, fonctionnaire judiciaire de la prison, n’y prête aucune attention », a ajouté Maedeh Soltani. « Il se contente de prendre les demandes et dit qu’elles seront examinées. Ne devraient-ils pas se soucier de la santé d’un prisonnier ? Il y a la vie d’une personne en jeu ».
Abdolfattah Soltani, avocat et défenseur des droits humains de grande renomée, a déjà été hospitalisé pendant 41 jours en 2013 pour des problèmes cardiaques et digestifs, puis il est retourné à Evine avant son rétablissement. Il a obtenu un congé médical le 17 janvier 2016 pour 21 jours, puis a de nouveau été renvoyé en prison avant son rétablissement complet
Les prisonniers politiques en Iran sont soumis à des conditions plus difficiles que leurs peines de prison. Ex : le refus de permission et des soins médicaux nécessaires, sujets à critiques.
Abdolfattah Soltani, qui a représenté un nombre important de dissidents et de prisonniers politiques avant son arrestation le 10 septembre 2011, purge une peine de prison de 13 ans pour « avoir reçu le Prix International des droits de l’homme à Nuremberg en 2009 », et pour ses « entretiens avec les médias sur les affaires de ses clients » et pour avoir « co-fonder le Centre des défenseurs des droits de l’homme » avec la lauréate du Nobel de la paix, Shirin Ebadi.
Depuis avril 2015, sa fille a dit à la « Campagne » qu’Abdolfattah Soltani avait été privé de congé de maladie parce qu’il « n’avait pas accepté de se repentir ».
Source : Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran