CSDHI – Selon un rapport publié par le Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), le 29 juillet, un groupe de prisonniers politiques en Iran ont entamé une grève de la faim jeudi et vendredi en solidarité avec les autres prisonniers politiques qui étaient aussi en grève de la faim. Dans une lettre ouverte, les prisonniers, détenus dans la prison Rajai Shahr (Gohardacht) à Karaj, au nord-ouest de Téhéran, ont annoncé que leur grève de la faim de deux jours était un acte de protestation. Ils ont déclaré à ce sujet : « Certains prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis trois mois attendant que leurs demandes soient acceptées. Nasim Naghash-Zargaran (Maryam Naghash-Zargaran), Rasoul Hardani et Arzhang Davoudi font partie de ceux qui font fait une grève de la faim et leurs états de santé sont critiques car ils ont chacun commencé leur grève de la faim il y a un bon moment ».
Les prisonniers de Gohardacht espèrent que les états de santé de santé des grévistes de la faim attiront l’attention de la communauté mondiale, et qu’ils seront solidaires avec eux. « Nous voulons que les gens soutiennent ces grévistes de la faim. Leur état de santé est certainement critique ».
Nouvellement convertie au christianisme, Maryam Naghash Zargaran, a commencé sa grève de la faim le 5 juillet 2016, pour protester contre les conditions de détention dans la prison, et exiger une libération inconditionnelle. Elle a continué sa grève pour soutenir une autre prisonnière, Narges Mohammadi, qui protestait contre le refus du régime de contacter ses enfants.
De plus, un prisonnier politique Rasoul Hardani, souffrant de sclérose en plaques, est dans un état critique après une grève de la faim qui dure depuis le début de juillet. Hardani a choisi cette soltion pour protester contre les autorités qui s’opposent à sa libération.
Arzhang Davoodi a entamé une grève de la faim le 17 juillet, et a cessé de prendre ses médicaments à la prison de Gohardacht pour protester contre la situation déplorable des autres détenus. Il a dit : « Après des années d’emprisonnement et d’accusations illégales fabriquées par les mollahs, avec cette action que je veux simplement soulever la conscience de tous les êtres humains quant aux conditions inhumaines des prisonniers. Les gardiens de prison brutaux dans ces différentes prisons telles que Rajai Shahr (Gohardacht) ont fait de ces prisons, des cimetières et abattoirs pour nos jeunes en important des marhandises et contrebandes, y compris des drogues. Ces drogues sont leurs principales sources de revenus dans le système pénitentiaire et j’ai honte d’exprimer les conséquences de ces crimes et les conséquences actuelles sur les prisonniers. « A la fin de sa déclaration, il a ajouté : « A partir du dimanche 17 juillet 2016, je ferai une grève de médicaments et une grève de la faim afin que le monde accorde son attention à la situation actuelle. Je prévois que je serai menacé et transféré en isolement par le chef de la prison, Mohammad Mardani ».
M. Davoodi a été arrêté en 2003 et détenu à en isolement pendant de longues périodes au cours de laquelle il a été torturé et on lui a refusé tout accès à un avocat et à sa famille. Il a été condamné à mort pour ses opinions politiques et l’exercice pacifique des son droit à la liberté d’expression.
Il est soupçonné avoir été accusé d’avoir des liens avec la principale opposition iranienne, les Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI ou MEK), simplement parce qu’en prison, il a insisté pour nommer l’OMPI par son nom officiel, les Moudjahidines, plutôt que par le terme utilisé par les autorités iraniennes, Monafeghin (les hypocrites), selon un appel d’action urgente d’Amnesty International, en 2014.
Source : Stop au fondamentalisme