CSDHI – Le prisonnier politique Arash Sadeghi est en grève de la faim depuis plus de 70 jours et se trouve maintenant dans un état de santé critique. M. Sadeghi a entamé sa grève de la faim le 24 novembre pour protester contre l’arrestation injustifiée de son épouse, Golrokh Ebrahimi Iraee, et contre la procédure illégale dont ils ont été victimes pendant leur arrestation et leur procès.
Sadeghi préparait une maîtrise en philosophie à l’Université d’Allameh quand on lui a refusé l’accès à l’enseignement en raison de ses activités étudiantes. Il a été arrêté à de nombreuses reprises entre 2009 et 2014 et il a finalement été condamné à 19 ans de prison pour « propagande contre le régime » et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ».
Sa femme a été accusée d’avoir insulté le « système de direction » et elle a été condamnée à six ans de prison. La sentence a également tenu compte d’un article non publié qu’elle a écrit dans lequel elle se déclare contre la peine de mort inhumaine par lapidation.
Sadeghi a indiqué qu’il continuerait la grève de la faim indéfiniment jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites et que ses droits soient respectés.
Le 1er janvier, il a souffert de sérieuses convulsions et il a perdu connaissance. Son père a été autorisé à le rencontrer mais pendant ce temps Sadeghi a perdu à nouveau conscience et a vomi du sang.
Le matin du 2 janvier, des centaines d’Iraniens ont protesté en dehors de la prison d’Evine. Ils ont demandé la libération du mari et de son épouse. De nombreuses mères de prisonniers politiques étaient présentes, de même que de nombreux défenseurs des droits humains.
Les manifestants ont brandi des photos du couple et ont demandé leur libération ainsi que celle d’autres prisonniers politiques.
Les forces de sécurité ont tenté de disperser la foule, mais ils n’y sont pas parvenus en raison d’un nombre croissant de manifestants.
En décembre, le père de Sadeghi, Hossein Sadeghi, a entrepris une grève de la faim pour soutenir son fils. Il a dit : « Mon fils Arash qui est dans son 67e jour de grève de la faim expérimente moment après moment, le combat contre la mort. Lundi 26 décembre, Arash a été transféré d’urgence à l’hôpital Taleghani de Téhéran en raison de son état de santé qui s’était détérioré et a subi un examen médical. Les médecins de l’hôpital ont dit que mon fils était dans un état de santé extrêmement grave et dans un rapport écrit, ils ont mis en garde sur la maladie cardiaque dangereuse de mon fils et le risque d’arrêt cardiaque, ainsi que le danger de coma et même de mort.
Il a déclaré que sa grève de la faim, qui a commencé le 23 décembre, avait pour objectif de « protester contre le manque d’attention des autorités à répondre aux demandes de mon enfant et pour protester de le garder au secret et de lui interdire de rencontrer sa femme, ainsi que pour soutenir sa grève de la faim et ses demandes légitimes ».
Il a ajouté : « J’exige que ses conditions épouvantables soit examinées et que ses exigences soient satisfaites. Je demande à tous d’être la voix de mon fils, de sa femme et des autres personnes aimées emprisonnées (les prisonniers politiques).
Source : Stop au Fondamentalisme