CSDHI – Les inquiétudes grandissent au sujet du sort du militant des droits de l’homme, Behnam Musivand, qui a été arrêté chez lui le 1er février 2018.
Musivand souffre d’une maladie cardiaque et en raison de son arrestation, il n’a pas ses médicaments qu’il est censé prendre régulièrement.
Le père de Musivand raconte : « Quand je suis rentré le 1er février, j’ai trouvé ma femme évanouie alors que huit agents de sécurité confisquaient ma maison ». M. Musivand a souligné que les agents se sont présentés comme des agents du renseignement. Il a ajouté qu’ils n’ont aucune nouvelle de leur fils et leurs efforts pour obtenir des informations à son sujet ont été vains.
Deux semaines après l’arrestation de sept activistes Shima Babaei et de son mari Dariush Zand, Saïd Eghbali, Leila Farjami, Mahmoud Masoumi et Behnam Mousivand, ils n’ont pas eu de contact téléphonique ni de visite familiale et ils n’ont pas eu accès à un avocat. L’un des détenus, Nader Afshari, en est à son 11ème jour de sa grève de la faim pour protester contre son arrestation. Il est actuellement détenu dans la section 209 de la prison d’Evine, sous le contrôle du ministère du renseignement.
Amnesty International a soulevé de graves inquiétudes concernant les « arrestations coordonnées » des militants iraniens le même jour, déclarant que « ces arrestations ne sont que le dernier épisode d’une longue répression de toute forme de travail des droits de l’homme en Iran visant à éradiquer les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique dans le pays. Nous exhortons les autorités iraniennes à cesser cette attaque contre les défenseurs des droits humains et à leur permettre de travailler dans un environnement sûr sans crainte de représailles ».
Source : Les droits de l’homme en Iran, le 15 février 2018