CSDHI – « J’ai été acquittée ! », aécrit le 6 novembre, Safiyeh Gharebaghi, une militante des droits civils, habitant à Zanjan.
Ce jour-là, le juge Siyadi de la cour suprême du tribunal révolutionnaire de Zanjan l’a acquittée de toutes les accusations, à savoir de « propagande contre le régime » et de « rassemblement et complot contre la sécurité nationale ».
Citant un extrait de la décision de la cour, Gharebaghi a déclaré que le verdict avait légitimé son droit à la dissidence en vertu du droit iranien :
« […] Ce tribunal, considérant que la critique de certaines lois et procédures, même de jugements judiciaires, constitue le droit incontestable de toute personne physique ou morale, et considérant que le fondement spirituel du délit était dépourvu d’intention délictueuse, rejette les accusations portées contre l’accusée et annonce, par la présente, sa décision de l’acquitter ».
Aucun jugement n’a encore été rendu sur le cas particulier de Gharebaghi devant le tribunal général de Zanjan, où elle était accusée de « propagation de mensonges » et de « perturbation de l’opinion publique ».
Gharebaghi a été initialement arrêtée par le service du renseignement de Zanjan en 2017 pour propagande contre le régime sur le cyberespace, pour incitation à la sédition et pour avoir répandu des mensonges. Parmi les infractions citées, citons la protestation contre l’inégalité des sexes, le soutien des prisonniers politiques et du mouvement de sédition, et la signature d’une lettre de condoléances adressée au défunt père du leader de l’opposition, Mir-Hossein Mousavi.
Source : HRANA, le 9 novembre 2018
