CSDHI – Un prisonnier politique kurde syrien condamné à mort a été transféré le 7 novembre de la prison centrale d’Oroumieh, en Iran, au centre de détention des pasdarans (IRGC), a indiqué une source au Réseau kurde des droits humains (KHRN).
Aucune information précise n’a été donnée sur le motif du transfert de Kamal Hassan Ramazan dans l’unité des pasdarans à Oroumieh.
Ramazan avait précédemment été transféré de la prison centrale d’Oroumieh au sein du service de renseignement des pasdarans, suivi de manifestations et de grèves des prisonniers d’opinion, le 7 septembre, qui ont été violemment battus par les agents de la sécurité.
Voici le profil de Kamal Hassan Ramazan
Kamal Hassan Ramazan, prisonnier politique, est un Kurde syrien âgé de 33 ans, originaire de la ville de Serekaniye ([Ras al-Ayn en arabe]) située dans la région du Kurdistan syrien, appelée Rojava.
En prison, il a été interrogé pendant huit jours en décembre 2016, 10 jours en janvier 2017, sept jours en décembre 2017 et huit jours en août 2018 dans les centres de détention des pasdarans (IRGC) et du ministère du renseignement à Oroumieh. Il a refusé de faire de faux aveux bien qu’il était sous pression.
Il a été arrêté par les forces de sécurité à Oroumieh en Iran, le 28 août 2014. Il a ensuite été conduit à la prison centrale d’Oroumieh après quatre mois d’interrogatoire dans les centres de détention de l’IRGC et du ministère du renseignement.
En août 2019, après avoir été soudainement transféré dans le centre de détention du ministère du renseignement à Oroumieh, et alors qu’il était menacé de mort, Amnesty International a publié une déclaration dans laquelle il s’inquiétait de sa situation et demandait la révocation immédiate de sa peine de mort.
Le 14 août 2015, il avait été condamné à 10 ans de prison pour « appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) » par la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh. Sa peine d’emprisonnement a ensuite été réduite à sept ans.
Au cours des dernières années, malgré que son verdict ait été finalisé, il a été emmené dans le centre de détention de sécurité d’Oroumieh, à quatre reprises et interrogé pour le meurtre présumé d’un membre de l’IRGC (les pasdarans) en 2011. Il nie avoir joué un rôle dans le meurtre.
Il a été formellement convoqué lorsque le verdict a été rendu par le Bureau de l’exécution des peines de la prison d’Oroumieh en mai 2017.
Le verdict avait déjà été rendu par contumace par la troisième chambre du tribunal révolutionnaire islamique à l’encontre d’un accusé nommé Kamal Sur pour le meurtre d’un membre de l’IRGC. Les autorités iraniennes ont utilisé le verdict pour Kamal Hassan Ramazan, car il porte le prénom de l’accusé contre qui une condamnation à mort a été prononcée par contumace.
Source : Le Réseau kurde des droits de l’homme – 11 novembre 2019
