Arrestations
Le mollah Abdolbani Namazi, procureur général de la dictature religieuse, a annoncé Le 27 juin 2003 qu’au cours des manifestations de juin à Téhéran et dans d’autres villes du pays, 4000 personnes ont été arrêtées, dont plus de la moitié sont toujours en prison. D’après ses déclarations, 800 personnes sont encore détenues à Téhéran. Cependant le chiffre réel des personnes interpellées pendant ces manifestations atteint le double.
Fin juin, début juillet le régime des mollahs a arrêté et emprisonné 36 officiers des Forces de sécurité de l’Etat pour avoir refusé de réprimer les protestataires dans diverses villes d’Iran.
Saïd Nassiri, un étudiant de l’université technologique Charif à Téhéran, a été enlevé le 11 juillet par des agents du régime des mollahs et emmené dans un lieu inconnu. Au même moment, un jeune homme du nom de Hamid a été arrêté à Téhéran alors qu’il filmait une manifestation étudiante. Pour éviter un châtiment, il a avalé sa pellicule, mais a ensuite été opéré à la prison d’Evine où on lui a retiré le film de l’estomac. Hamid est actuellement dans un état critique, victime d’une grave infection post-opératoire.
Dans la semaine du 14 au 20 juillet, 150 étudiants de l’université de Racht (nord) ont été arrêtés par les agents de sécurité. Nul ne sait ce qu’ils sont devenus.
Fin juillet, cinq étudiants de l’université d’Ilam (sud-ouest) ont été condamnés à trois ans de prison pour avoir « insulté le guide suprême exalté [Ali Khameneï] ». Il s’agit de Seyed Ahmad Hosseini, Reza Vafaï-Yeganeh, Ghodrat Chokri-Tabar, Ehsan Djamchidi et Mohammad Siahpouch.
A Chiraz, le 29 juillet, les pasdaran ont fait une descente contre une fête anniversaire. Ils ont arrêté tous les garçons et les filles et les ont roués de coups une fois arrivés au centre de détention. D’après les détenus, les cellules étaient si petites et si pleines, que les prisonniers prenaient leur tour pour aller respirer de l’air frais en bas de la porte.