CSDHI – A l’approche de la Journée des Etudiants le 7 décembre, le régime des mollahs incapable de contenir le mouvement courageux des étudiants à travers le pays, a intensifié les vagues d’arrestations et les mesures répressives à leur encontre.
A Téhéran, le 19 novembre, sept étudiants d’une association universitaire et six de la Faculté Allameh ont été arrêtés. De même, d’autres militants étudiants ont à nouveau été arrêtés par les agents du renseignement. Ils avaient été interpellés une première fois le 7 décembre 2007 et après des mois de torture en isolement, ils avaient finalement été libérés sous la pression des organisations internationales. Ils ont été condamnés de un à six ans de prison.
Les étudiants kurdes de Téhéran, qui avaient rejoint leur ville natale au Kurdistan, ont reçu des menaces des agents du renseignement leur interdisant de retourner dans la capitale. Ces étudiants étaient allés en province après s’être rassemblés à l’université de Téhéran pour protester contre l’exécution d’un prisonnier politique kurde, Ehsan Fattayan. Cette protestation avait donné lieu à cinq arrestations.
A Babolsar, dans le nord de l’Iran, le tribunal des mollahs a condamné huit étudiants de l’université du Mazandaran à six mois de prison assortis de 15 coups de fouet. Ils avaient été arrêté après avoir participé dans un rassemblement les 15 et 16 juin. Ils ont été condamnés pour troubles au sein de l’université et destruction du portrait d’Ahmadinejad.
A Chiraz dans le sud de l’Iran, le 17 novembre deux étudiantes de l’Ecole de Sciences Politiques et de la Faculté d’agronomie ont été arrêtées et transférées vers une destination inconnue. De même, pour la seconde fois le procès d’une vingtaine d’étudiants incarcérés dans les prisons des services de renseignement et des gardiens de la révolution de cette ville, a été reporté. Ces jeunes avaient été arrêtés le 4 novembre, lors de l’assaut violent des forces répressives contre l’université.
A Tabriz dans le nord-ouest, deux étudiants enlevés par les services de renseignement le jour de la visite d’Ahmadinejad, le président des mollahs, dans cette ville, ont été transférés dans la prison de ces services. Plusieurs étudiants ont été arrêtés sous prétexte d’avoir participé aux manifestations du 4 novembre et d’autres ont reçu un avis d’expulsion provisoire. Plus de 170 autres étudiants ont été convoqués par le conseil de discipline et ont été condamnés à des peines comme la suspension des études, la privation de chambre à la cité universitaire ou l’interdiction d’entrée dans l’enceinte de l’université. Un autre groupe d’étudiants a aussi été convoqué par téléphone aux services de renseignements et a reçu des menaces.
A Oroumieh, toujours dans le nord-ouest, les services de renseignement ont inscrit plus de 90 étudiants sur la liste noire de leur branche à l’université.
Ces mesures répressives sont prises alors que de nombreux étudiants de diverses universités sont maintenus en prison, notamment de l’université des sciences industrielles Charif, de l’Institut des Sciences et de la Technologie, de l’université Khajeh Nassir Toussi, de la faculté de technologie Amir Kabir et de l’Université Libre de Téhéran ; de l’université de Technologie et de la faculté Tafrich d’Ispahan. Sont également concernés des étudiants d’autres provinces comme le Khouzistan, Guilan, Qazvine, Semnan et Zandjan.