CSDHI – Ces jours-ci, le nombre de décès dus à la Covid-19 a considérablement augmenté en Iran. Le 19 octobre, le porte-parole du ministère de la santé, Sima Sadat Lari, a surpris la population en annonçant 337 décès Covid-19 en 24 heures. Ce sont les statistiques officielles les plus élevées depuis le début de la crise sanitaire en février.
Ce chiffre est plus de deux fois plus élevé que le record de la première vague (158 décès le 4 avril). Il est environ 1,5 fois plus élevé que le record de la deuxième vague (235 décès le 28 juillet), selon l’agence de presse IRNA.
Coronavirus : le nombre réel de décès en Iran
Cependant, ce n’est pas toute l’histoire. Le régime a trompé la société, le mois dernier, pour contenir l’indignation des Iraniens par rapport à son horrible mauvaise gestion. Cependant, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), une organisation d’opposition iranienne, a fourni des détails précis sur les victimes du coronavirus.
Le 20 octobre, l’OMPI/MEK a indiqué que le nombre de décès dus au coronavirus en Iran est maintenant d’au moins 128 000. Elle a accusé le régime iranien d’avoir utilisé sa piètre réponse à la pandémie pour réprimer les protestations et étouffer toute suggestion de soulèvement.
Selon l’OMPI/MEK, les cas de coronavirus augmentent de manière tellement incontrôlable que les hôpitaux manquent de lits. Les unités de soins intensifs n’ont plus de place. Le personnel médical est débordé et il y a de plus en plus de morts.
Selon Masoud Mardani, membre du groupe de travail sur le coronavirus, il s’agit d’une troisième vague et une quatrième pourrait arriver. Mais l’OMPI/MEK a estimé à juste titre que tout ceci devrait en fait être considéré comme la première et unique vague. Parce que le régime n’a pris aucune mesure pour protéger la population et ralentir la propagation.
L’OMPI/MEK rétablit la vérité des chiffres
L’OMPI/MEK a suivi de près toutes les épidémies, les admissions à l’hôpital et les décès grâce à un réseau de renseignements organisé à l’intérieur de l’Iran. L’objectif est de couper court aux mensonges des autorités concernant les hôpitaux pratiquement vides et un taux de mortalité d’environ 31 000 personnes.
L’organisation affirme qu’en raison des dossiers des hôpitaux et des témoignages, il est difficile de se tromper autant dans les statistiques sur le coronavirus. En conclusion, le régime doit le faire exprès. Au début, le régime a même dit aux gens qu’il était sécuritaire de sortir pour que la population iranienne, qui déteste le régime, tombe malade et meure. Et qu’il y ait moins de forces de combat contre les mollahs.
Les mollahs dissimulent la vérité sur la Covid-19 pour contenir la fureur de la population
« L’un des pires actes que le régime ait commis est d’ignorer les signes de danger lorsque l’épidémie a commencé. Au lieu de cela, ils l’ont laissé se développer et ils cachent maintenant les vrais chiffres », a écrit l’OMPI/MEK.
Le régime doit projeter un chiffre bas à la communauté internationale pour ne pas attirer l’attention. Toutefois, les gens connaissent maintenant la vérité. Cela, soutient l’OMPI/MEK, dissuade un plus grand nombre de personnes de sortir dans la rue pour protester contre la mauvaise réponse du régime et contre un régime autrement répressif, de peur de contracter le coronavirus et de mourir.
L’OMPI/MEK a accusé le régime de tenter de blâmer les sanctions pour la réponse inacceptable à la pandémie, notant que des fondations détiennent des milliards d’euros. Le Guide suprême Ali Khamenei et les Gardiens de la révolution (les pasdarans) les contrôlent. Elles sont censées aider les pauvres. Elles auraient pu utiliser cet argent pour fournir gratuitement des masques aux pauvres, surtout maintenant que le fait de ne pas en porter un est passible d’une lourde amende à Téhéran. Il aurait pu aussi servir à payer des travailleurs non essentiels pour qu’ils restent chez eux afin d’arrêter la propagation du virus. Mais ils ne le feront pas. Et le régime s’en moque. Rien ne changera tant que les mollahs ne seront pas chassés du pouvoir.
Source : INU