CSDHI – La misère, se serait-elle installée en Iran ?
Inflation et croissance économique négative
La monnaie iranienne s’est effondrée au cours de la dernière décennie en raison de l’inflation et de la croissance économique négative. Cela donc signifie que le pouvoir d’achat de la population a considérablement diminué. L’information provient d’un document du Centre de recherche du Parlement (Majlis) publié au début de ce mois.
Entre mars 2019 et mars 2020, les prix des denrées alimentaires ont grimpé de 22,5 %, mais entre mars 2020 et mars 2021, on s’attend à une augmentation de 47 %, alors que les données montrent que la consommation de calories par personne est en baisse constante depuis 2011.
L’augmentation du coût des denrées alimentaires plongent les Iraniens dans la pauvreté
L’augmentation du coût des denrées alimentaires a accru les niveaux de pauvreté dans tout le pays. Les médias officiels indiquent que 96 % des habitants de la province du Khorasan e-Razavi au nord du pays reçoivent des subventions en espèces pour augmenter leurs revenus.
La subvention n’est que de 1.64 euros environ. Evidemment, cela ne permet d’acheter que quelques pains. Elle n’est donc pas particulièrement utile aux personnes affamées. Toutefois, le fait que presque tout le monde en bénéficie montre à quel point la situation est désespérée.
En fait, le président du Majlis, Mohammad Bagher Ghalibaf, a déclaré en 2017, alors qu’il était candidat à la présidence, que 96 % du pays était pauvre.
Un régime qui nie la vraie tragédie humaine qui se joue en Iran
Le président Hassan Rouhani s’est récemment vanté de son « programme mensuel de soutien aux moyens de subsistance de 60 millions de personnes. » Il a débuté en novembre 2019. Cependant, ça signifie que près de 10 % du pays sont trop pauvres pour se permettre de payer l’essentiel.
Comment peut-on laisser faire cela au XXIe siècle dans un pays qui possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz et les troisièmes plus grandes réserves de pétrole au monde ? Sans parler du fait qu’il faut en être fier.
Pendant ce temps, comme on pouvait s’y attendre, l’indice de misère ne cesse d’augmenter en Iran. L’année dernière, les médias officiels ont rapporté que l’inflation de 28 % et le taux de chômage de 9,25 % ont entraîné un indice de misère de 37,65 %, soit 16 % de plus qu’en 2017.
Et ce n’est que d’après les statistiques officielles. L’économiste Farshad Momeni a fait état d’un indice de misère de 70 % en décembre. D’autres ont souligné un taux de chômage de 24 % au début de la pandémie du coronavirus.
Le seul problème du peuple iranien, c’est le régime qui contrôle ses faites et gestes
Les problèmes en Iran ont précédé de loin la crise du Covid-19. Ils existeront encore longtemps après la disparition du virus. Le véritable problème est ici le gouvernement iranien. Ses politiques provoquent des crises économiques, sanitaires et autres. Elles exacerbent même celles qu’elles n’ont pas provoquées.
Tant que le pouvoir sera détenu par la minorité et non par la majorité, ces problèmes continueront en Iran et s’aggraveront. La seule façon d’améliorer la vie du peuple iranien et d’assurer la croissance économique est de changer fondamentalement le système politique iranien et d’instituer un gouvernement démocratique, qui donne la priorité aux intérêts du peuple.
Source : Iran Focus (site anglais)