CSDHI – Le 8 mars, le Guide suprême misogyne de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a récemment ordonné que les personnages féminins des dessins animés portent le hijab. En Iran, il est désormais interdit aux personnages féminins de dessins animés de dévoiler leurs cheveux. Les autorités scrute en permanence le code vestimentaire des femmes.
Les personnages féminins de dessins animés doivent porter le hijab
Elles doivent porter le hijab. Les « politiques de moralité » sont à l’affût des contrevenants. Pour le « délit » de mal-voilement, les femmes, surtout les jeunes, sont la cible d’attaques brutales.
De nos jours, l’égalité des sexes en Iran est pratiquement inexistante. Des filles considérées comme mal habillées dans la rue sont victimes d’horribles attaques à l’acide et à l’arme blanche, depuis longtemps. Et les mollahs acceptent ouvertement.
Humiliations, répressions, exécutions : les fardeaux, parfois fatals des Iraniennes
Les autorités ont humilié publiquement des adolescentes après leur arrestation. Le régime leur reproche d’avoir partagé des images d’elles-mêmes dansant ou chantant sur les médias sociaux. Il a condamné de jeunes étudiantes à des amendes. Ses agents les ont même battues à cause de leur présence à des fêtes de fin d’année.
Avec l’exécution d’une femme de 23 ans dans la prison d’Ardabil le 22 février, le régime iranien a maintenant exécuté au moins 113 femmes sous la présidence d’Hassan Rouhani. La justice iranienne a condamné à mort la majorité de ces femmes pour le meurtre d’un mari ou d’un partenaire violent.
Les violences domestiques passées sous silence
Mais ce n’est qu’un autre exemple de la façon dont le régime abuse des femmes. Dans leur grande majorité, elles sont des victimes de violences domestiques qui tuent en état de légitime défense. Ou bien pour défendre leurs enfants parce qu’elles n’ont aucun recours légal pour mettre fin à un mariage cruel et violent.
Ces meurtres ont souvent lieu après des années d’humiliation, d’insultes, de coups et même de torture aux mains de maris violents dont elles n’ont pas le droit de divorcer.
Les lois sexistes sur le mariage en Iran sous les projecteurs après un décès et une blessure grave en une semaine
Cela ne comprend pas celles que les autorités iraniennes exécutent pour des infractions qui ne sont pas considérées comme capitales en vertu du droit international. Citons par exemple, les infractions en matière de drogue, ou pour des infractions non criminelles, comme l’activisme politique.
La dictature théocratique de l’Iran a une tradition d’oppression des femmes. Le code pénal iranien est structuré de manière à permettre aux hommes de discipliner les femmes et les jeunes filles qui ne suivent pas les codes islamiques stricts du régime fasciste théocratique
L’Iran est le premier pays au monde pour le nombre d’exécutions par habitant, ainsi que pour les exécutions de femmes et de mineurs. Depuis que Rouhani a pris le pouvoir en 2013, plus de 4 300 personnes sont mortes par pendaison, le nombre total d’exécutions et celui des femmes étant estimé encore plus élevé.
Un sexisme institutionnalisé
Avant même que la pandémie ne mette un terme à l’économie, les femmes représentaient plus de 50 % des étudiants universitaires. Toutefois, la discrimination et le sexisme explicite ont créé des obstacles aux possibilités de carrière. Ainsi, les femmes ne représentent que 19 % de la main-d’œuvre iranienne. En Occident, les femmes ont obtenu l’égalité politique, économique, personnelle et sociale. En revanche, l’Iran continue de marginaliser sa population féminine.
Aujourd’hui, les femmes iraniennes sont à la tête de l’opposition au régime théocratique. En effet, Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), le leader charismatique du principal mouvement d’opposition démocratique, les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran), est une femme.
Des femmes courageuses se joignent régulièrement à leurs frères pour réclamer la fin du régime ainsi que de la misogynie et de l’oppression qui ont tourmenté non seulement le peuple iranien mais aussi une grande partie du Moyen-Orient au cours des quatre dernières décennies.
Source : Stop au Fondamentalisme