CSDHI – Au crépuscule du 16 mars, les Iraniens, en particulier les jeunes, ont afflué dans les rues de différentes provinces. Ils ont célébré la Chaharshanbe Souri (la fête du feu) en dépit de la forte présence des Forces de sécurité de l’État (SSF) et les menaces préalables des autorités iraniennes.
En dépit des nouvelles restrictions, les Iraniens bravent les autorités en célébrant la Fête du feu
En d’autres termes, la population a profité de cette cérémonie traditionnelle pour exprimer sa colère à l’égard du régime des mollahs. Auparavant, les Iraniens célébraient la veille du dernier mercredi de l’année du calendrier perse en allumant de petites boules de feu et en sautant par-dessus. Ils croyaient ainsi brûler les ténèbres et les symboles de la maladie, de la pauvreté et de la misère pour commencer une année prospère le 20 ou le 21 mars.
Toutefois, craignant des rassemblements de la population, le régime théocratique a imposé de sévères restrictions. Cette décision a suscité l’ire du public. Pendant de nombreuses années, la République islamique avait interdit Chaharshanbe Souri. Elle estimait que cette fête faisait partie des superstitions préislamiques. Néanmoins, en défiant de manière flagrante les mesures oppressives du régime, la population a continué à célébrer la fête du feu. Cette fête a lieu, la veille du dernier mercredi du calendrier iranien.
Chaharshanbe Souri transformée en manifestation contre les mollahs
D’autre part, la répression des autorités a transformé la Chaharshanbe Souri en une manifestation anti-régime. Ainsi, les citoyens iraniens ont mis le feu à des photos de personnalités emblématiques du régime ainsi qu’aux installations et aux véhicules des pasdarans, en signe de leur volonté de renverser le fascisme religieux.
À cet égard, à la veille du dernier mercredi de l’année solaire 1399, les citoyens iraniens sont une nouvelle fois descendus dans la rue. Ils ont exprimé leur colère face aux crimes et à la répression du régime.
« Le QG des Moudjahidine du peuple (MEK/PMOI) en Iran a lancé un appel pour faire de la fête du feu (Chaharshanbe Souri), une flamme de liberté contre la dictature religieuse. Aussi, les jeunes et les partisans du MEK à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran ont brûlé des pancartes et des effigies de Khamenei. Ils ont également distribué la déclaration du MEK s’adressant à la jeunesse et au peuple iraniens dans différentes villes avec un message de protestation contre la dictature », a déclaré la coalition d’opposition iranienne, le Conseil national de la résistance iranienne (NCRI).
De nombreuses villes se joignent aux célébrations
Selon le MEK, ces activités ont eu lieu dans de nombreuses villes d’Iran. Téhéran, Ispahan, Karaj, Chiraz, Saravan, Rudsar, Aligudarz, Ahwaz, Khorramabad, Lahijan, Mashhad, Hamedan, Shahrekord, Kashan, Tabriz, Shahriar et Qazvin font partie de ces nombreuses villes.
Le MEK a rendu hommage aux martyrs des récents soulèvements et à ceux exécutés par le régime, en particulier les jeunes rebelles du Sistan-Baloutchistan. Il a aussi souligné : « En laissant les Iraniens à la merci du coronavirus, le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, pense qu’il peut utiliser le nombre stupéfiant de morts comme une barrière pour empêcher l’inévitable soulèvement du peuple. Brûler les photos, les bannières et les effigies de Khomeini, Khamenei et Rouhani apportera de la joie, du bonheur et de l’espoir au peuple iranien… Nous accueillons la nouvelle année de cette façon pendant la Fête du feu. »
« Dans la nuit du dernier mercredi de l’année, nous nous préparons à accueillir la nouvelle année, l’année du changement de régime et de la liberté en #Iran, par les célébrations de la Fête du feu », a posté la présidente élue du CNRI Maryam Radjavi sur Twitter.
Source : INU