CSDHI – Quatre Bahaïes iraniennes du nord-est de l’Iran ont été emmenées en prison pour purger leur peine pour avoir suivi cette foi interdite.
Quatre femmes bahaïes convoquées pour purger leur peine de prison
Les autorités judiciaires ont convoqué Nika Pakzadan, Sanaz Eshaghi, Nakisa Hajipour et Naghmeh Zabihiyan ainsi qu’une autre femme bahaïe, Farzaneh Daneshgari, le 27 mars pour purger leur peine de prison à Mashhad, dans le nord-est de l’Iran. On leur a dit de se présenter dans les dix jours pour purger leur peine.
Le tribunal révolutionnaire de Mashhad a condamné les cinq femmes bahaïes à un an de prison chacune, en octobre 2020. La cour d’appel de la province de Khorasan Razavi a ensuite confirmé la sentence.
Elles n’en étaient pas à leur première arrestation
Les autorités les avaient déjà arrêtées le 15 novembre 2015 à Mashhad.
Avant cela, au cours de l’hiver 2011, les forces du régime ont arrêté Naghmeh Zabihiyan avec d’autres bahaïs. La justice les a accusés d’avoir organisé une exposition de travaux manuels dans la maison d’un citoyen bahaï. La justice l’a condamnée à six mois de prison pour « diffusion de propagande contre le régime. »
Les agents du régime ont récemment transféré deux autres Bahaïes, Maral Rasti et Mahnaz Jan Nesar, à la prison de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran, pour y purger leur peine de deux ans de prison.
Le tribunal révolutionnaire de Bandar Abbas avait précédemment condamné les deux femmes à 2 ans de prison, chacune, pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale. »
Les forces du régime les avaient initialement arrêtées au printemps 2017 avec six autres citoyens bahaïs. Mais elles les avaient ensuite libérées temporairement sous caution.
En plus de leur peine de prison, les responsables iraniens leur ont interdit à chacun d’adhérer à des groupes politiques ou sociaux pendant deux ans et de participer à des rassemblements bahaïs. Les responables du régime les ont également condamnés à participer de force à cinq sessions de cours « ethniques. »
Fin février, huit autres citoyens bahá’ís étaient convoqués pour commencer leur peine de prison après leur condamnation pour des infractions à la sécurité. Le régime leur a reproché leurs activités pacifiques, notamment une prétendue communication avec les médias occidentaux et l’organisation de programmes éducatifs pour les enfants bahaïs. Ils s’appelaient Omid Afaghi, Adib Haghpajooh, Mahnaz Jannesar, Arash Rasekhi. En bas à partir de la gauche : Maral Rasti, Mehrallah Afshar, Nasim Ghanavatian et Farhad Ameri.
Le régime ne reconnaît pas la foi bahaïe
Le régime iranien ne reconnaît pas la communauté bahaïe. Celle-ci compte plus de 300 000 membres dans le pays. Au contraire, depuis quatre décennies, le régime clérical harcèle, poursuit et emprisonne régulièrement les bahaïs uniquement pour la pratique de leur foi.
Ces dernières années, les mollahs iraniens ont arrêté et harcelé des dizaines d’adeptes.
Le régime restreint sévèrement le droit des bahaïs à l’éducation. Il interdit notamment aux étudiants bahaïs de s’inscrire dans les universités. Et il les expulse si on découvre leur identité.
Source : Iran HRM