CSDHI – La population active des travailleurs représente plus de 10 millions de personnes. Soit environ 12 % de la population totale. La question qui se pose ici est de savoir quelle est la situation des travailleurs en Iran après 42 ans de règne clérical.
Et la question est très claire. Au cours des 42 dernières années, malgré les énormes revenus pétroliers du pays, non seulement les conditions de vie et de travail des travailleurs n’ont pas changé, mais elles ont empiré. Et la grande majorité d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.
Les revenus pétroliers du gouvernement pendant les années où il n’était pas soumis à des sanctions internationales lui ont rapporté en moyenne 100 milliards de dollars par an grâce aux exportations de pétrole.
Cette énorme somme de revenus aurait pu être utilisée pour changer la vie des travailleurs. Elle aurait pu contribuer au développement, au bien-être public, à l’éducation et à l’amélioration des infrastructures de l’Iran. Cependant, il ne l’a pas été, et l’argent a distribué à des choses insignifiantes.
Le système de recherche de rentes et de mafia en Iran, pour payer les coûts de la répression de son peuple et de son terrorisme mondial, a réduit les revenus du peuple.
L’impression de fonds fiduciaires et l’augmentation des liquidités ont eu un impact direct, en particulier sur la vie des travailleurs. Les slogans de protestation de ce groupe et d’autres groupes à faible revenu font état de cet effet tous les jours : « Nos revenus sont basés sur le rial, mais les coûts sont basés sur le dollar. »
Dans cette expression, une réalité simple est cachée. Selon les médias officiels, le montant des liquidités du pays en 2014 était d’environ 782 000 milliards de tomans. (Quotidien officiel Shargh, 23 mai 2020)
Et soudainement à la fin de ce mois (mai 2020), il a atteint un montant de 2651 trillions de tomans. (Extrait du rapport de la Banque centrale, 23 juin 2020)
Cette augmentation considérable touche en premier lieu les classes à faible revenu, en particulier les travailleurs. De manière plus claire, les salaires des travailleurs, s’ils sont payés à temps et sans retard, sont restés stables ou ont légèrement évolué.
Le 13 mars 2021, le Conseil suprême du travail a annoncé qu’au cours de cette année, 39 % seraient ajoutés aux salaires des travailleurs, « et que le salaire minimum des travailleurs l’année prochaine sera de 2,656 millions de tomans, ce qui, avec les autres éléments de salaire, atteindra plus de 4 millions de tomans. » Mais cela ne s’est pas produit. (Site Internet officiel Rahborde Moaser, 13 mars 2021)
L’annonce du salaire minimum pour les travailleurs intervient alors que, selon les statistiques de la Banque centrale, en novembre et décembre 2020, le panier du coût de la vie pour une famille active de 3,3 personnes était de 9 millions de tomans. L’agence de presse officielle IMNA a écrit à propos du seuil de pauvreté : « De nombreuses études ont montré que le seuil de pauvreté à Téhéran a atteint 10 millions de tomans. »
Plus décevant encore, elle ajoutait : « Il n’est absolument pas possible d’annoncer le seuil de pauvreté dans notre pays. Car la question des moyens de subsistance ou du seuil de pauvreté est liée aux biens de base qui font partie du panier de dépenses. Et nous sommes toujours confrontés aux fluctuations du taux de change des biens dont une famille a besoin pour vivre. »
Les estimations les plus prudentes montrent que les salaires des travailleurs sont proches d’un quart du seuil de pauvreté. Comme mentionné, c’est la meilleure situation prévue pour un travailleur qui a un emploi stable et qui est payé à temps.
Maintenant, il suffit de quelques statistiques pour nous montrer la situation catastrophique des travailleurs et de leurs familles.
Selon les statistiques officielles, « La population active du pays représente 5,7 millions de ménages. Environ 12 millions d’enfants, soit environ la moitié des enfants du pays, vivent dans ces familles. » (Quotidien officiel Shahrvand, 2 mai 2020).
Il y a 14 000 éboueurs à Téhéran, dont 4 600 sont des enfants. Il y a un demi-million d’enfants travailleurs en Iran. Et s’’ils ne travaillent pas et ne descendent pas dans la rue, le cours naturel de leur vie tombera dans une crise profonde. » (Mostaghel, 10 mai 2020)
« Les statistiques officielles montrent qu’il y a 3,6 millions de femmes chefs de famille » en Iran. (Javan, 27 avril 2020)
Le 30 août 2017, le ministère des Routes et du Développement urbain a annoncé que le nombre d’habitants des bidonvilles en Iran était de 19 millions. Celui des bidonvilles de Téhéran est de 4,2 millions. Le 21 juillet 2017, le même ministère a annoncé que le nombre d’habitants des bidonvilles en Iran était de 19 millions. Et le nombre d’habitants des bidonvilles de Téhéran est de 4,2 millions.
Aujourd’hui, le nombre d’habitants des bidonvilles a, « augmenté à 32 millions sur les 85 millions d’habitants que compte l’Iran. » À Téhéran, la population marginalisée est passée à 11 millions. » (Arman, 12 avril 2020)
Le revers de la médaille de ces situations catastrophiques est l’accumulation de richesses et la recherche de rente des autorités au pouvoir.
Source : INU