CSDHI – Le vice-ministre de la recherche et de la technologie du ministère iranien de la santé a déclaré dans une lettre du 12 août que le nombre de décès quotidiens dus à la COVID-19 atteindra 800 si la situation ne s’aggrave pas.
Les rassemblements de deuil religieux sont interdits pendant l’Achoura
Selon l’agence de presse officielle ISNA, le Dr Farid Najafi, vice-ministre de la recherche et de la technologie, a écrit une lettre à Saeed Namaki, ministre iranien de la santé. Il lui demandait d’interdire les rassemblements de deuil religieux dans les jours à venir.
L’Achoura est le dixième jour du Muharram, lorsque les musulmans chiites organisent des cérémonies de deuil pour commémorer le martyre de Hussain ibn Ali, petit-fils du prophète Mahomet.
Dans sa lettre, M. Najafi a présenté un plan visant à réduire la propagation du variant delta. Il a demandé l’interdiction des rassemblements religieux. Il a déclaré que le nombre de décès quotidiens atteindrait 800 si la situation ne s’aggravait pas.
Alors que le variant delta fait des ravages dans tout le pays, l’Iran organise des cérémonies religieuses de deuil. Les médias font état d’hôpitaux et d’unités de soins intensifs débordant de patients infectés par la COVID-19. En même temps, les cimetières sont remplis. D’ailleurs, les provinces déclarent ne pas avoir assez de place pour enterrer les victimes de la COVID-19.
Record de décès à Téhéran
À Téhéran, le nombre de décès quotidiens a atteint un nouveau record, 390 aujourd’hui, selon l’agence de presse officielle Fars.
Le Dr Alireza Sedaghat, chef de l’unité de soins intensifs de l’hôpital Imam Reza de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, a déclaré que 40% des patients infectés par la COVID-19 mourront dans les 24 à 36 prochaines heures.
« Nous devons multiplier le nombre de décès par 3 ou 3,5 pour obtenir le chiffre réel. Au cimetière de Behesht Reza, il y avait 200 à 210 corps. Un jour, ils déclarent que le nombre de décès est élevé, un autre qu’il est faible, c’est devenu un jeu de chiffres », a déclaré le Dr Alireza Sedaghat. Il a ajouté que si 70 personnes meurent du virus, il y a sûrement 500 autres personnes infectées qui étaient proches d’elles.
L’Iran, en état de siège
Le médecin a également déclaré que c’est comme s’ils étaient « en état de siège ».
La ville de Mashhad, au nord-est du pays, souffre gravement du variant delta. Les décès quotidiens se comptent par centaines. Les autorités ont hospitalisé plus de 3 000 personnes dans la province du nord-est.
À Chiraz, dans le centre-sud de l’Iran, on rapporte que 5 000 hospitalisations à cause du virus mortel. Le directeur de l’université de médecine a déclaré que 415 personnes se trouvaient aux soins intensifs. Et 35 étaient décédées au cours des dernières 24 heures.
Dans le Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran, l’adjoint de l’Université des sciences médicales d’Ahwaz a déclaré que le nombre d’infections a été multiplié par 2,5 au cours des deux dernières semaines. Et le nombre de décès quotidiens a été multiplié par 4,5.
Dans la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, les Iraniens se rendent dans les villes voisines pour se faire soigner. Selon les chiffres du régime, 10 % des personnes hospitalisées à Mashhad sont originaires de la province du sud-est du Sistan-Baloutchistan.
Cette province souffre d’une grave pénurie d’hôpitaux, de fournitures médicales et de personnel soignant.
Les Iraniens accusent ouvertement Khamenei de la mort des victimes de la COVID-19. Car il aurait pu les sauver s’il n’avait pas interdit les vaccins fabriqués aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Source : Iran News Wire