CSDHI – Des détenues de droit commun soutenues par les autorités carcérales ont battu une militante des droits civiques, dans la prison de Kachuei à Karaj, à l’ouest de Téhéran.
La militante des droits civils s’appelle Yasaman Ariani. Cette militante des droits des femmes est emprisonnée pour son opposition à la politique du régime iranien qui rend le hijab obligatoire.
La violence aurait été dirigée contre la militante des droits civiques en raison de sa récente protestation contre la privation de droits fondamentaux tels que le droit d’accès à une bibliothèque et la participation au théâtre.
Mme Ariani aurait été privée de ces droits parce qu’elle est une « prisonnière politique » et a été battue par plusieurs prisonniers de droit public lorsqu’elle a tenté de rencontrer le chef du service pour protester.
Les autorités ont exilé Yasaman Ariyani, militante des droits civiques et contre le hijab obligatoire, et sa mère Monireh Arabshahi, de la prison d’Evine à la prison de Kachuei, à Karaj, en octobre 2020.
Les arrestations de la militante des droits civiques, Mme Ariyani et sa mère, Monireh Arabshahi, ont eu lieu respectivement les 10 et 11 avril 2019, après une vidéo largement partagée sur les médias sociaux le 8 mars 2019, Journée internationale de la femme. Dans celle-ci, on les voit distribuer des fleurs dans le métro de Téhéran tout en suggérant aux passagers que le hijab devrait être un choix.
Les deux militantes ont été condamnées à 16 ans de prison (10 ans pour « encouragement à la corruption et à la prostitution », cinq ans pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et un an pour « propagande contre l’État ») par la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 31 juillet 2019.
Selon les lois pénitentiaires iraniennes, les prisonnier(e)s doivent être séparé(e)s en fonction de leurs crimes.
L’article 69 du règlement de l’organisation des prisons stipule ce qui suit : « Tous les condamné(e)s, lors de leur admission dans les prisons fortifiées ou les centres de réadaptation, seront séparé(e)s en fonction du type et de la durée de leur peine, de leurs antécédents, de leur caractère, de leur moralité et de leur comportement, conformément aux décisions prises par le Conseil de classification des prisonnier(e)s. »
Cependant, les autorités iraniennes n’appliquent pas la loi pour faire davantage pression sur les prisonnier(e)s politiques et les isoler.
Les prisonnier(e)s politiques sont maintenu(e)s aux côtés de dangereux criminels et sont régulièrement battu(e)s et menacé(e)s, la plupart du temps sur ordre des autorités pénitentiaires, par des détenu(e)s non politiques.
Source : Iran HRM