Saeed Malekpour, un informaticien iranien de 36 ans, pourrait être exécuté dans les prochains jours en Iran, après une condamnation à mort confirmée en appel fin janvier. M. Malekpour, résidant au Canada, avait été arrêté en 2008 lors de vacances en Iran. Concepteur de site, il avait notamment créé un service permettant de publier des images en ligne.
Les autorités iraniennes l’accusent d’avoir conçu cet outil pour publier des images pornographiques, et l’ont inculpé d’injure envers l’islam. Après son arrestation, M. Malekpour a signé des aveux, obtenus sous la torture a-t-il affirmé dans une lettre transmise à des organisations humanitaires.
Selon Amnesty International, qui dénonce la recrudescence, depuis 2011, de l’emploi de la peine capitale en Iran, le procès de Saeed Malekpour rappelle celui du blogueur Vahid Asghari. Cet opposant au régime, qui avait hébergé des sites d’opposition, a également été accusé d’avoir créé des sites pornographiques et a été condamné à mort après une confession télévisée obtenue sous la torture.
Pour Hadi Ghaemi, de l’International Campaign for Human Rights in Iran, « la condamnation de Malekpour est une tentative pour effrayer les hébergeurs de contenus ». Selon l’ONG, les gardiens de la prison auraient clairement indiqué à M. Malekpour que son exécution servirait d’exemple.