CSDHI – Ruhollah Khomeini, le prédécesseur de Khamenei, a commencé sa campagne de démantèlement des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK) en 1988 en publiant une fatwa appelant à l’exécution sommaire de leurs membres parce qu’ils étaient coupables d' »inimitié envers Dieu ». En conséquence, le régime a exécuté 30 000 prisonniers politiques en l’espace de trois mois. Puis, le régime a commencé à colporter l’idée que le soutien au MEK était pratiquement inexistant et que le MEK était un groupe marginal composé principalement d’exilés.
Le MEK a même été désigné comme une organisation terroriste en Europe et aux États-Unis pendant un certain temps avant que des contestations judiciaires ne révèlent qu’il n’y avait aucune preuve d’une quelconque activité criminelle associée au groupe, dont la fausse désignation était le résultat de tractations en coulisse et d’échanges de faveurs avec les autorités iraniennes.
Bien avant son retrait officiel de la liste « noire », le MEK avait gagné le soutien des législateurs, des universitaires et des experts en politique étrangère du monde entier. Ces partisans ont cherché à réduire la propagande du régime et à promouvoir la compréhension internationale de ce à quoi Khamenei a fini par répondre en janvier 2018 : le statut du MEK comme le plus grand défi unique à la mainmise des mollahs sur le pouvoir, ainsi que le plus grand espoir pour la souveraineté populaire et l’État de droit dans l’Iran du futur.
Depuis que Khamenei a trahi sa propre propagande, le régime a travaillé dur pour récupérer ses points de discussion et promouvoir son impact négatif sur la politique étrangère des nations occidentales.
La Résistance iranienne avait prévu d’organiser un grand rassemblement en faveur du changement de régime le 23 juillet au complexe d’Achraf 3 du MEK en Albanie. L’événement a été reporté sine die après que les autorités albanaises aient révélé des menaces terroristes crédibles contre le complexe, qui abrite environ 3 000 membres du MEK. Mais il a également été révélé que ces autorités avaient mené pendant quatre ans une enquête sur les réseaux iraniens chargés d’espionner le MEK, de préparer le terrain pour de futurs complots terroristes et de diffuser la propagande du régime sur l’organisation.
Environ une semaine avant le Sommet mondial pour un Iran libre, les autorités albanaises ont exécuté des mandats de perquisition dans plusieurs propriétés associées à ce réseau et ont interrogé 20 partisans du régime iranien. Parmi ces personnes se trouvait Hassan Heyrani, qui avait déjà été utilisé comme source par plusieurs médias occidentaux dans des informations diffamatoires, selon le MEK. L’arrestation de Heyrani confirme effectivement que les déclarations qu’il a faites contre le MEK à ces médias faisaient partie de la campagne d’influence du régime iranien visant à diaboliser le MEK.
Le fait que le réseau responsable de cette campagne de désinformation était également impliqué dans des menaces terroristes imminentes contre Achraf 3 et le MEK au moment où il a été interrompu n’est pas une coïncidence. Les deux phénomènes reflètent la crainte de longue date du régime iranien de l’influence du MEK dans la société iranienne et la diaspora iranienne. En conséquence, les deux phénomènes se sont accélérés à mesure que l’influence est devenue plus visible et clairement efficace au milieu des soulèvements nationaux récurrents.
Tout cela sert à mettre en évidence la réaction croissante de Téhéran comme preuve que le régime craint légitimement le MEK. Cette crainte et ses implications sont reconnues depuis longtemps par de nombreux responsables politiques américains et européens.
Source : Stop au Fondamentalisme