CSDH – À la mosquée Makki, le vendredi 30 septembre 2022, les gardiens de la révolution (les pasdarans) ont ouvert le feu pendant les prières, tuant au moins 58 personnes. Cet acte brutal a entraîné des protestations de la population de Zahedan, dans la province du Sistan-Baloutchistan.
Des dizaines de fidèles ont été blessés et les manifestants ont scandé « Mort à Khamenei » pour désigner l’auteur du crime. Des jeunes et des habitants de différentes villes se sont rassemblés pour prendre part aux manifestations et condamner les violations des droits de l’homme qui se poursuivent, même après la mort tragique de Mahsa Amini.
Des bruits de tirs ont été entendus dans les différentes villes et de nombreuses scènes inquiétantes ont commencé à circuler sur les médias sociaux. Les pasdarans ont fait voler des hélicoptères au-dessus de la foule en furie pour tenter de la disperser et contrôler la situation.
Iran Human Rights Monitor exhorte l’ONU et ses États membres à prendre des mesures concrètes et urgentes pour mettre fin au massacre des manifestants.
La ville de Zahedan a fait l’objet de nombreuses attaques civiles à différentes périodes et a subi de graves massacres. L’ampleur du massacre de vendredi était si effroyable que l’agence de presse officielle iranienne IRNA a rapporté : « Plus de 19 personnes tuées et 15 blessées ».
Selon des militants locaux, plus de 100 personnes ont été tuées et blessées par les forces de sécurité qui ont ouvert le feu sur des fidèles dans la grande mosquée Makki de la ville.
Amnesty International a publié le 30 septembre 2022 un rapport très préoccupant faisant état de nouveaux plans de l’Iran pour réprimer les manifestants. Ce document indique que la plus haute instance militaire iranienne a donné pour instruction aux commandants des forces armées de toutes les provinces de « faire face avec sévérité » aux manifestants qui sont descendus dans la rue à la suite du meurtre en détention de Mahsa Amini par la police des mœurs iranienne, a déclaré Amnesty International après avoir obtenu des documents officiels ayant fait l’objet d’une fuite qui ont révélé le plan des autorités visant à écraser systématiquement les manifestations à tout prix.
Les forces de sécurité des mollahs ont tué des centaines de manifestants et en ont arrêté des milliers dans tout le pays. Cependant, les protestations continuent de faire rage avec la présence continue de femmes militantes et le rôle actif d’étudiants qui demandent la libération de leurs amis.
Source : Iran HRM