CSDHI – La semaine dernière, les affaires de plusieurs personnes arrêtées pendant le soulèvement du peuple iranien, ont été transmises au juge Abolqasem Salavati. Il est connu sous le nom de juge de la mort. Plus tard, on a annoncé qu’il avait inculpé certains de ces détenus pour « moharebeh » (guerre contre Dieu), ce qui pourrait conduire à une condamnation à mort.
Abolqasem Salavati, l’homme aux mains entachées du sang de son peuple
Comme l’actuel président du régime Ebrahim Raïssi, tristement célèbre pour ses jugements en tant que procureur dans le massacre de 1988 au cours duquel le régime a tué plus de 30 000 prisonniers politiques, Abolqasem Salavati est l’une des principales personnalités du régime qui prononce régulièrement des condamnations à mort et, comme tous les responsables du régime, cet homme mène une vie lamentable, remplie de crimes et de meurtres.
Il y a peu ou pas d’informations sur son passé, si ce n’est qu’il est connu sous le nom d’Abolqasem Salavati. Salvati a deux enfants, une fille et un fils. Sa fille vit en dehors de l’Iran, et c’est pour cette raison qu’il a fait de nombreux voyages à l’étranger, en Angleterre et en France. Actuellement, il vit à Téhéran, rue Shariati.
Il est toujours accompagné de sept gardes du corps. Il est connu pour porter lui-même deux armes à feu. Abolqasem Salavati possède plusieurs terrains à Kermanshah et deux maisons pour ses enfants dans cette ville.
D’après ce que l’on sait d’Abolqasem Salavati, il a servi dans le Bassidj entre 1980 et 1988 pendant la guerre Iran-Irak où il a été blessé. En 1986, il a rejoint la police judiciaire de la province du Kurdistan avant de devenir procureur et juge dans la ville de Sanandaj en 1991, alors qu’il n’existe aucune preuve de sa formation scolaire et universitaire, et encore moins de son diplôme en droit.
Salavati a d’abord été juge à Islamabad Ouest. Il s’est ensuite rendu à Kermanshah et a vécu pendant un certain temps dans la maison confisquée du général Hossein Hamedanian, avant d’être transféré à Hamedan après une promotion pour ses exécutions flagrantes à Islamabad Ouest.
Sa femme, Parvin Shiri, originaire de Kermanshah, est une patiente d’un hôpital psychiatrique depuis 9 ans. À l’âge de 40 ans, elle a pris sa retraite de l’université où elle travaillait pour cause de maladie mentale. La cause de la maladie de Parvin Shiri a été attribuée au stress psychologique causé par l’annonce des exécutions prononcées par son mari.
Une partie des peines de mort prononcées par Abolqasem Salavati
Ruhollah Zam a été condamné à mort sur 17 chefs d’accusation.
Dans le cas des activistes environnementaux, les accusés n’ont pas été autorisés à désigner un avocat.
Narges Mohammadi a été condamnée à dix ans de prison en 2014. Elle a été libérée après environ huit ans.
Mohsen Amir Aslani a été condamné par Salavati et exécuté le 24 septembre 2014 dans la prison de Rajaï Chahr de Karaj, sous l’accusation d’interprétations différentes du Coran. Zahra Bahrami, une citoyenne irano-néerlandaise, arrêtée lors des manifestations de l’Achoura en 2008, était citoyenne des Pays-Bas. Donc sa condamnation à mort pour participation aux manifestations aurait eu des conséquences politiques. Par conséquent, Salavati l’a accusée de trafic de drogue et l’a condamnée à être exécutée le 22 janvier 2011.
Abolqasem Salavati a jugé et prononcé une peine de dix ans de prison contre Omid Kokabi en mai 2013, accusé de coopération avec un pays hostile. Kokabi était un étudiant d’élite en physique atomique aux Etats-Unis et s’est classé 29e à l’examen national d’entrée en Iran. Cependant, on a rapporté que la principale raison expliquant son verdict était que Kokabi avait refusé de coopérer avec les universités militaires du régime.
Les condamnations à mort et les peines d’emprisonnement prononcées par Abolqasem Salavati en 2008 sont les suivantes
Mohammadreza Alizamani (exécution)
Arash Rahmanipour (exécution)
Abdol Reza Ghanbari (exécution)
Amirreza Arefi, Majid Tavakoli (8 ans et demi d’emprisonnement)
Rasool Badaghi (6 ans d’emprisonnement),
Qasim Sholeh Saadi (3 ans d’emprisonnement)
Source : Iran Focus (site anglais)