CSDHI – Dans un récent discours, le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a abordé une série de questions urgentes auxquelles son régime est confronté, révélant un régime aux prises avec un mécontentement interne, des difficultés économiques et des revers en matière de politique étrangère. Les remarques de Khamenei ont mis en lumière le désespoir du régime pour maintenir son emprise sur le pouvoir et ses vulnérabilités sous-jacentes.
Dans un effort pour se remettre des répercussions des récentes manifestations, il a ardemment tenté de donner l’image d’un régime qui conserve le soutien de certaines factions de la population. Cependant, la faible participation à la cérémonie de commémoration du fondateur du régime, Ruhollah Khomeini, a révélé une réalité différente. Même les partisans du régime ne se sont pas mobilisés pour cette cérémonie.
Dans son discours, Ali Khamenei a formulé ses mots de manière à créer l’illusion de pouvoir échapper à la menace d’un renversement. Cependant, au fur et à mesure qu’il parlait, chaque phrase révélait la situation désastreuse, l’animosité profonde de la population et la reconnaissance de l’échec dans de multiples domaines.
Par conséquent, l’un des aspects notables de son discours a été la reconnaissance franche des échecs du régime. Il a reconnu l’état lamentable de l’économie iranienne et les frustrations de ses citoyens, déclarant que « les gens sont malheureux à cause des problèmes économiques, du chômage, de l’inflation et du coût élevé de la vie ». En reconnaissant ces problèmes, M. Khamenei a indirectement admis la responsabilité du régime dans la mauvaise gestion économique du pays.
En raison de l’énorme pression sociale, Ali Khamenei a été contraint d’admettre ses fabrications antérieures concernant les fonctionnaires du régime vivant modestement. Il a reconnu : « En outre, certains prétendent qu’au sein de la société, certains individus peuvent ne pas donner la priorité à la religion, à la foi et à la révolution. Cependant, il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. Tout au long de l’histoire, même à l’époque du Prophète et dans les années 80, il y avait des individus qui avaient des points de vue similaires ».
Par ailleurs, Ali Khamenei a abordé le thème de l’espoir, soulignant la position paradoxale des critiques qui rejettent à la fois les promesses d’espoir du régime et ses tentatives de créer un avenir plein d’espoir.
Il s’est interrogé sur le réalisme des attentes placées dans le régime en déclarant : « Lorsqu’il s’agit de discussions sur l’espoir, certains prétendent que ceux qui l’expriment sont ignorants des faits. Mais comment est-il possible que personne ne connaisse les faits ? La réalité à laquelle il est fait référence est la réalité économique partagée, les défis communs rencontrés dans la vie quotidienne. Tout le monde est conscient de ces faits et tout le monde en est affecté. Il n’y a aucun doute sur l’existence de ces circonstances et des difficultés qu’elles entraînent ! Cette apparente politique de deux poids deux mesures met en évidence les difficultés rencontrées par le régime pour répondre aux attentes du public.
En outre, le discours d’Ali Khamenei a mis en évidence le désespoir du régime face aux menaces nationales et internationales. Il a fait allusion à d’éventuels soulèvements et à l’influence des jeunes rebelles, signalant ainsi la poursuite des mesures répressives visant à étouffer la dissidence. Son appel à la vigilance et à l’unité témoigne d’une inquiétude accrue quant à la stabilité du régime et à sa capacité à relever les défis internes et externes.
Mais il a oublié ou délibérément ignoré que quelques jours avant son discours, le représentant du président du régime pour les affaires religieuses avait admis l’échec idéologique du régime en déclarant : « Sur les 75 000 mosquées que compte le pays, 50 000 sont fermées, ce qui est une tragédie pour laquelle nous devrions verser des larmes sanglantes. »
Compte tenu de ces révélations, le discours d’Ali Khamenei a mis en évidence les vulnérabilités du régime iranien. L’aveu des difficultés économiques, des échecs de la politique étrangère et le recours à l’alarmisme sont autant de signes d’un gouvernement qui s’efforce de garder le contrôle et de préserver sa légitimité. Le discours a révélé un régime en crise, aux prises avec une population désabusée et les répercussions de ses propres politiques.
Alors que l’Iran continue de faire face à des défis croissants, notamment la pression internationale, les sanctions économiques et l’agitation interne, il reste à voir comment le régime naviguera dans les eaux tumultueuses qui l’attendent. Le discours du guide suprême rappelle les problèmes profonds qui affligent le régime et le besoin urgent d’une action transformatrice pour répondre aux préoccupations de la population.
Source : INU