CSDHI – Le 10 juin, le groupe dissident iranien « GhyamSarnegouni » a publié une série de documents révélant l’ampleur du traitement préférentiel accordé aux pasdarans par l’administration du président Ebrahim Raïssi.
Les documents ont été publiés sur la chaîne Telegram du groupe et exposent un modèle de communication entre le bureau du chef d’état-major de l’organisation présidentielle et Asghar Abbas Qholizadeh, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) dans la province de l’Azerbaïdjan oriental.
Dans un échange notable, Qholizadeh a demandé au bureau de Raïssi l’autorisation de déplacer l’emplacement d’une université et de transférer son terrain et ses propriétés au Corps des gardiens de la révolution islamique. L’appel est motivé par des raisons de sécurité. La réponse du bureau de Raïssi est particulièrement frappante, puisqu’elle a été approuvée un jour seulement après le dépôt de la demande initiale.
Fait étonnant, le commandant préconise que les fonds soient prélevés sur le budget de voyage de l’organisation présidentielle.
Ces constatations constituent une preuve considérable du traitement préférentiel accordé par le gouvernement iranien aux pasdarans et mettent en lumière l’étendue de son influence et de son contrôle. C’est un rappel brutal des dynamiques sous-jacentes qui façonnent le paysage politique iranien et un témoignage de la bravoure des groupes dissidents comme Ghyam-Sarnegouni.
Par ailleurs, une autre série de correspondances dévoile la demande de Qholizadeh d’obtenir un soutien financier et un terrain pour établir une nouvelle base des pasdarans.
Les documents décrivent clairement la situation : le CGRI a un besoin urgent de mesures de sécurité compte tenu de la proximité d’installations sensibles à Tabriz. Qholizadeh souligne en outre la nécessité d’une infrastructure dédiée aux pasdarans dans la province.
La réponse rapide du bureau du président, en particulier la volonté d’allouer des fonds provenant de budgets non liés, suggère une administration prête à se plier en quatre pour satisfaire les demandes des pasdarans.
Au fur et à mesure que ce récit se déroule, les implications pour la dynamique politique de l’Iran et ses relations avec la communauté internationale restent à déterminer.
Mais une chose est claire : ces documents éclairent les coins sombres des structures de pouvoir de l’Iran, mettant en lumière les dynamiques de pouvoir qui sont restées longtemps cachées.
Source : Stop au Fondamentalisme