CSDHI – Dans la ville de Zarabad, province du Sistan-Baloutchistan, une mère a récemment donné naissance à des jumeaux qui présentaient des symptômes alarmants. La famille les a emmenés d’urgence à l’hôpital Chabahar, où le personnel médical lui a annoncé la nouvelle dévastatrice du décès de ses deux enfants.
Cependant, pendant les préparatifs de l’enterrement, la famille a fait une découverte déchirante : l’un des bébés était encore en vie, tandis que l’autre avait tragiquement péri à cause de la négligence et de soins inadéquats.
Ce sinistre épisode illustre les conditions qui règnent au Sistan-Baloutchistan, une région confrontée à des problèmes économiques, sociaux et sanitaires, ainsi qu’à une grave crise dans le domaine des soins de santé. Le manque de personnel médical, y compris de spécialistes, et la pénurie d’équipements médicaux essentiels sont des problèmes omniprésents dans de nombreuses zones du Sistan-Baloutchistan.
En outre, l’absence d’hôpitaux dans plusieurs villes oblige les habitants à parcourir de longues distances pour se faire soigner. Un récent incident déchirant, diffusé sur les réseaux sociaux, a renforcé l’urgence de donner la priorité aux infrastructures et aux services de santé dans la région, soulignant la négligence du régime et mettant en péril les soins de santé des habitants du Sistan-Baloutchistan.
Des villes comme Qasarqand, Dashtiari, Zarabad, Golshan et Taftan, dont la population totale dépasse les 600 000 habitants, sont totalement dépourvues d’hôpitaux. Même le seul hôpital de la région, l’hôpital « Imam Ali » de Chabahar, souffre d’un manque de personnel et d’infrastructures inadéquates. Cette pénurie d’installations médicales exacerbe les difficultés rencontrées par la population locale.
La vidéo poignante de deux enfants de Zarabad a circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation du public et mettant en lumière les priorités du régime. Elle rappelle brutalement que le régime alloue des ressources à l’équipement d’hôpitaux dans des pays comme l’Indonésie et la Syrie, tout en négligeant la situation désastreuse des soins de santé au Baluchestan, où la vie des enfants est en jeu chaque jour.
Moinuddin Saeedi, représentant du régime à Chabahar, a été contraint de reconnaître cette situation pénible lors d’une interview accordée à la radio du régime, Farhang Radio. Il a décrit la naissance et la mort des bébés à l’hôpital de Chabahar dans la province du Sistan-Baloutchistan, comme un événement tragique rappelant un abattoir. M. Saeedi a également révélé que l’hôpital était enregistré depuis 2017, mais que les mesures concrètes visant à remédier aux conditions désastreuses faisaient cruellement défaut.
Le bien-être des mères et des nourrissons est un facteur déterminant de la santé globale de la société. La pénurie de médecins et de services de santé au Sistan-Baloutchistan expose les femmes enceintes à des risques importants, ce qui se traduit par des taux de mortalité infantile et d’avortement plus élevés que la moyenne nationale.
En outre, les infrastructures routières inadéquates et impraticables aggravent les difficultés rencontrées par les femmes enceintes pour accéder aux hôpitaux et aux professionnels de la santé dans les villes éloignées.
Les habitants du Sistan-Baloutchistan, accablés par la pauvreté, le manque d’eau potable, des installations sanitaires inadéquates et des possibilités de traitement limitées, sont très vulnérables aux infections et aux maladies transmissibles.
Ces maladies compromettent non seulement le bien-être des individus et de la société, mais imposent également des charges financières considérables à une population déjà appauvrie.
De nombreuses personnes, incapables de s’offrir un traitement adéquat, succombent à ces maladies, ce qui souligne la nécessité urgente de fournir des services de santé accessibles. L’accès aux soins de santé n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi un impératif social et national.
Source : INU