CSDHI – Le sommet mondial Free Iran 2023, qui s’est tenu en France, a atteint un point critique lorsque des politiciens, des juristes et des experts en droits de l’homme se sont réunis pour examiner la situation désastreuse des droits de l’homme en Iran.
Leur point de mire ? Les violations commises par le régime iranien, notamment le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et la persécution incessante des dissidents.
Dans un discours vibrant au cours de Free Iran 2023, la présidente élue de l’opposition iranienne, Maryam Radjavi, du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a commémoré les victimes de 1988. Elle a déclaré : « Le sang non contaminé de ces âmes innocentes massacrées en 1988 résonne aujourd’hui dans les soulèvements actuels du peuple iranien et continue d’inspirer et de motiver les jeunes rebelles de toutes les générations ».
« L’impunité accordée aux commanditaires du massacre est considérée comme une caractéristique de la politique d’apaisement de l’Occident, qui doit cesser », a-t-elle déclaré.
Le mouvement « Call For Justice », lancé par la Résistance iranienne en 2016, exige des sanctions pour le massacre de 1988, le massacre de manifestants en 2019 et 2022, et d’autres atrocités commises par le régime, y compris le meurtre de Kurdes et de Baloutches.
Tahar Boumedra, ancien chef du bureau des droits de l’homme de la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (MANUI) et président de Justice for the Victims of the 1988 Massacre in Iran (JVMI), a fait part de son expérience directe des atrocités commises à l’encontre des moudjahidines au cours de Free Iran 2023.
Lors de « Free Iran 2023 »,Joachim Rücker, ancien président du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, a fait l’éloge de la mission d’établissement des faits mise en place par le CDH pour les crimes commis par les forces de sécurité iraniennes lors des manifestations. Il a toutefois souligné la nécessité d’une enquête similaire sur le massacre de 1988.
Kenneth Lewis, avocat suédois de renom, a souligné que les hauts responsables du régime, tels qu’Ebrahim Raissï et Ali Khamenei, doivent être jugés pour les crimes qu’ils ont commis.
Le professeur Ariel E. Dulitzky, ancien président du groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires, a rappelé aux participants que les disparitions forcées sont des crimes continus qui doivent être clarifiés.
Pierre Sané, ancien secrétaire général d’Amnesty International, a critiqué, à l’occasion de free Iran 2023, l’incapacité de la communauté internationale à lutter contre les violations des droits de l’homme en Iran. Anand Grover, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la santé, a salué le courage des victimes du massacre de 1988 dans leurs idéaux.
Le sentiment collectif était clair : le monde doit s’élever contre les violations flagrantes des droits humains en Iran et insister sur l’obligation de rendre des comptes. En attendant, l’histoire tragique du régime iranien continuera de se répéter.
Source : Stop au Fondamentalisme