CSDHI – Selon le site web officiel Faraz, au 29 juillet, des milliers de familles, victimes de la crise du logementhttps://csdhi.org/actualites/repression/36749-lincurable-crise-du-logement-en-iran/, se sont retrouvées sans abri, stockant leurs biens ou les abandonnant complètement. Les périphéries urbaines sont devenues des habitations de fortune pour 20 millions de personnes. Fait étonnant, le prix moyen des logements a augmenté de 250 % en deux ans, passant de 330 millions de rials le mètre carré à 780 millions de rials.
L’effet d’entraînement de cette crise du logement est évident. De nombreuses familles, incapables de s’offrir des logements locatifs, même les plus basiques, sont obligées de retourner chez leurs parents ou de déménager dans des villes plus petites. Un nombre considérable d’entre elles ont recours à l’entreposage de leurs biens dans des conteneurs en fer qui se détériorent autour de Téhéran.
Le 30 juillet, Tejarat News a mis en lumière cette triste tendance, révélant que les familles abandonnent souvent leurs biens après avoir été incapables de payer le loyer des conteneurs de stockage au-delà du premier mois. Ainsi, de nombreuses personnes sont obligées de renoncer à des objets ménagers précieux, ce qui est emblématique de l’aggravation du désespoir.
Le 6 juillet, Faraz a dévoilé une « dissimulation de huit mois de statistiques sur le logement ». Dans la foulée, Hamamihan a rapporté qu’au 31 juillet, les statistiques sur le logement avaient été dissimulées par les principales agences depuis le mois de décembre précédent.
Pour tenter d’apaiser l’agitation croissante, Raïssi a présenté un plan de construction de « maisons de 25 mètres ». Ce plan a toutefois été accueilli avec scepticisme et dérision, en particulier à la lumière de ses promesses non tenues en matière de logement. Eghtesad News a critiqué les « maisons boîtes d’allumettes » proposées, soulignant leur incapacité à améliorer les conditions de vie.
Alors que la crise du logement s’aggrave, Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Majlis (parlement), a souligné que même les familles à double revenu ont du mal à payer leur loyer.
La gravité de la situation de la crise du logement est exacerbée par les affiliations du régime avec la mafia du logement, composée de banques et d’entités liées aux pasdarans. Cette collision, combinée à un détournement généralisé des ressources publiques, a rendu le logement pratiquement inaccessible aux travailleurs, aux ouvriers et à la jeunesse du pays. Pour ceux qui sont nés dans les années 1990, l’accession à la propriété semble être un rêve lointain, nécessitant une accumulation improbable de 166 années de richesse.
Ces défis, anticipés par la Résistance iranienne, creusent le fossé entre le régime et son peuple. Les échecs flagrants du gouvernement, dans sa promesse de stabiliser le taux de change ou de fournir des logements, ont incité une fraction notable du Majlis, qui avait autrefois défendu Raïssi, à exiger sa démission dans l’espoir d’éviter d’autres calamité.
Source : Stop au Fondamentalisme