CSDHI – Des manifestations ont éclaté, cette fois, en réaction à la dernière mesure prise par le régime, à savoir l’arrestation de Molavi Fathi Mohammad Naghshbandi, une personnalité religieuse vénérée.
Dans les villes de Zahedan, Khash et Rask, les manifestants sont descendus dans la rue malgré la présence dominante des forces de sécurité du régime. Les chants « Mort au dictateur » et les demandes de libération de Naghshbandi résonnaient dans l’air. Les manifestants ont clairement montré qu’ils ne se laisseraient pas abattre facilement et se sont rassemblés au cri de « Notre silence est notre mort ».
L’arrestation de Molavi Fathi Mohammad Naghshbandi a des conséquences importantes. En tant que père de Molavi Abdulghaffar Naghshbandi, qui critique ouvertement le régime, nombreux sont ceux qui voient dans cette arrestation une manœuvre calculée pour faire taire le plus jeune des Naghshbandi. Le moment choisi n’est pas une coïncidence, puisque l’anniversaire des manifestations nationales de 2022 approche, un événement qui a fait de Zahedan un point névralgique de la résistance contre le régime.
Les souvenirs des événements tragiques du 30 septembre, tristement célèbres sous le nom de « vendredi sanglant de Zahdan », où les forces de sécurité ont massacré plus de 100 civils, y compris des enfants, sont encore frais dans l’esprit de la population. Cette toile de fond, associée à la récente arrestation, a fait de Zahedan un point névralgique pour les manifestations.
L’histoire du Sistan-Baloutchistan, marquée par des régimes oppressifs, qu’il s’agisse du Shah ou des mollahs, a inculqué une certaine résilience à ses habitants. Celle-ci s’est manifestée à Rask, où les sympathisants se sont rassemblés pour obtenir la libération de Molavi Fathi Mohammad Naghshbandi, et à Khash, où les habitants se sont unis contre les tactiques de répression du régime.
Les plateformes de médias sociaux ont été inondées d’informations selon lesquelles les pasdarans auraient explicitement menacé Abdulghaffar Naghshbandi, le fils de Molavi Fathi Mohammad Naghshbandi. Ils l’auraient averti qu’il serait fait du mal à son père s’il continuait à le critiquer ouvertement.
Dans une réponse pleine de défi, Abdulghaffar a déclaré : « Si la moindre chose arrive à mon père, Molavi Fathi Mohammad Naghshbandi, les pasdarans en seront responsables. Avec ces menaces, vous ne pourrez jamais nous détourner de la voie de la recherche de la justice pour le sang de nos martyrs. Seule la mort nous réduit au silence ».
Outre les rassemblements organisés, les jeunes ont manifesté leur esprit en bloquant plusieurs routes dans toute la province. Les routes Suran-Paskuh et Sarbaz-Afshan ont été le théâtre de barricades enflammées et de chants passionnés, qui témoignent tous d’une fervente opposition au régime et à ses récentes actions.
À l’approche de l’anniversaire du soulèvement de 2022, les tentatives du régime d’instiller la peur par une campagne de répression, notamment en multipliant les exécutions et les arrestations, semblent s’être retournées contre lui. Au lieu de se recroqueviller, le peuple du Sistan-Baloutchistan a montré que sa quête de justice et de liberté ne se dément pas.
Source : Stop au Fondamentalisme