CSDHI – Dans les villes d’Iran, les retraités iraniens sont descendus dans la rue pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie et les promesses non tenues des autorités. Dans un élan de frustration, ils réclament justice et une solution à leurs luttes incessantes. Cet article se penche sur les récentes manifestations de retraités et de travailleurs des télécommunications dans plusieurs villes iraniennes, en mettant en lumière les principaux problèmes qui motivent ces manifestations et en explorant les perspectives de changement.
Les retraités iraniens s’unissent pour exprimer leurs préoccupations
Dans un remarquable élan de solidarité, les retraités de la sécurité sociale des villes de Shush, Karkhe, Kermanshah et Karaj, ainsi que les retraités de l’industrie sidérurgique de Sari et Isfahan, se sont rassemblés le dimanche 1er octobre. Leur objectif collectif était de mettre en lumière les conditions désastreuses auxquelles ils sont confrontés et les promesses qui n’ont pas été tenues. Ces retraités et pensionnés se sont rassemblés devant le bureau de représentation de Shush, scandant des slogans qui résonnaient avec leur frustration commune.
Leurs chants ont résonné dans les rues, avec des cris tels que « Ce n’est qu’en étant dans les rues qu’ils entendront nos cris pour la justice », « Finie l’oppression, nos tables sont nues » et « Ceux qui se sont battus hier ont faim aujourd’hui ». Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont capturé ces moments poignants, où les retraités ont dirigé leurs slogans vers le gouvernement et le parlement, exprimant leur mécontentement à l’égard des politiques de la République islamique.
Les chants des retraités iraniens comprenaient : « Ni le parlement, ni le gouvernement ne se soucient du peuple » et « Le gouvernement trahit, le parlement soutient ». Ces slogans résument le profond sentiment de désillusion ressenti par les retraités, les travailleurs et les salariés en Iran.
Les travailleurs des télécommunications se joignent à la lutte pour de meilleures conditions
Le 25 septembre, les représentants des travailleurs des télécommunications d’au moins 11 provinces iraniennes ont poursuivi leur protestation contre les demandes non satisfaites des autorités. Depuis plusieurs mois, ces retraités des télécommunications organisent régulièrement des rassemblements devant les bureaux des entreprises de télécommunications, tous les lundis, déterminés à faire entendre leur voix.
À Kermanshah, les retraités iraniens des télécommunications se sont rassemblés devant l’entreprise de télécommunications, brandissant des slogans tels que « Les cadres retraités sont l’ennemi et la direction est indifférente » et « Nous continuerons à venir les lundis jusqu’à ce que nos droits soient reconnus ». Ils ont également brandi des pancartes soulignant la nécessité urgente d’appliquer pleinement le règlement 24/89 et les droits à l’assurance.
Leurs revendications, qui font écho à celles d’autres retraités, incluent la réalisation de leurs droits. À Ahvaz, la capitale de la province du Khuzestan, les retraités des télécommunications ont scandé des slogans tels que « Notre droit à l’application du règlement est indéniable » et « Les promesses sont vides, nos tables sont nues ». Ils ont dénoncé l’inflation et les prix élevés, exprimant leur frustration par des slogans tels que « Nos réfrigérateurs sont plus vides qu’avant » et « Pas de compromis, pas de capitulation, à bas cette tyrannie ». Ils ont fermement déclaré : « Nous n’avons pas vu de justice, juste des mots vides de sens ».
Les promesses non tenues et les luttes en cours
La situation économique désastreuse en Iran a fait des protestations contre les conditions de vie un événement quotidien pour les travailleurs, les retraités iraniens et divers autres groupes. Un retraité cité par l’agence de presse IRNA le 25 septembre a mis l’accent sur les principaux problèmes qui motivent les protestations des retraités, à savoir les « augmentations de salaire retardées » et la demande de « compensation pour les retards de salaire à partir du panier de subsistance ». Une autre revendication clé des retraités concerne les dispositions du « septième plan de développement ». IRNA rapporte que les retraités iraniens demandent l’égalisation des droits des retraités dans le cadre de ce plan, une demande qui a été réitérée fréquemment, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre en suspens de l’égalisation des salaires et ses arriérés depuis 2019.
Certains membres du Parlement ont révélé que le gouvernement avait retiré l’égalisation des droits des retraités iraniens du 7e plan de développement. Cette révélation, associée aux protestations persistantes des retraités, a incité certains membres du Parlement à s’engager à traiter cette question urgente.
Les questions centrales qui alimentent les protestations des retraités iraniens
Les protestations des retraités sont fondées sur des préoccupations légitimes concernant leur sécurité financière et le respect des promesses qui leur ont été faites par les autorités. Les retards dans les augmentations de salaires et l’absence de compensation pour ces retards ont fait que les retraités ont du mal à joindre les deux bouts dans un environnement économique de plus en plus difficile.
L’une des principales revendications des retraités est l’égalisation de leurs droits dans le cadre du septième plan de développement. Ce plan est considéré comme une bouée de sauvetage pour les retraités iraniens, leur permettant d’assurer leur bien-être financier. Cependant, la suppression de cette disposition a anéanti leurs espoirs, entraînant une frustration et une désillusion généralisées.
Une lueur d’espoir : les députés s’engagent à agir
Malgré les difficultés et les revers, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. La persistance des retraités iraniens et des travailleurs des télécommunications dans leurs protestations n’est pas passée inaperçue aux yeux de certains membres du Parlement. Ces derniers ont reconnu la gravité de la situation et se sont engagés à traiter la question de l’égalisation des droits des retraités.
Alors que ces promesses sont faites, il reste à voir si des actions concrètes suivront. Les retraités et les travailleurs des télécommunications font preuve d’un optimisme prudent, mais ils savent que leur combat pour la justice et de meilleures conditions de vie est loin d’être terminé. Le chemin à parcourir peut être semé d’embûches, mais leur détermination à assurer un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles est inébranlable.
En conclusion, les retraités iraniens et les travailleurs des télécommunications en Iran sont descendus dans la rue pour réclamer justice et de meilleures conditions de vie. Leurs manifestations mettent en lumière les problèmes fondamentaux que sont les retards dans les augmentations de salaire, la nécessité d’une compensation et l’égalisation des droits des retraités dans le cadre du septième plan de développement. Bien qu’il y ait de l’espoir à l’horizon avec les promesses de certains membres du Parlement, la voie à suivre reste incertaine. Ces manifestations rappellent avec force la résilience et la détermination des retraités et des travailleurs iraniens dans leur quête d’un avenir meilleur.
Source : Iran News Wire