CSDHI – Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) avait pour but de faire la lumière sur l’escalade des exécutions sous la dictature théocratique iranienne, au lendemain de la Journée internationale contre la peine de mort. Il a donc organisé une réunion à Paris le 11 octobre 2023 en présence de parlementaires et de personnalités politiques et de la défense des droits humains.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a vivement critiqué les dirigeants du régime clérical dans son intervention. Elle les a accusés d’utiliser les conflits internationaux pour détourner l’attention des soulèvements nationaux. Citant des événements historiques, Mme Radjavi a rappelé les tentatives du régime pour supprimer la dissidence, y compris la persécution des membres de l’OMPI. En outre, elle a souligné les activités d’espionnage du régime en Occident, visant à influencer les gouvernements étrangers pour qu’ils soutiennent ses politiques controversées.
André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale et vice-président du CPID, a salué la résistance des unités de résistance de l’OMPI face aux mesures oppressives du régime. Il a souligné la nature politique de la peine de mort en Iran qui sert d’outil de répression généralisée.
La députée Marietta Karamanli a fait écho à l’appel en faveur d’une position plus ferme sur la question des exécutions, en insistant pour qu’elle soit abordée de manière cohérente dans les discussions à l’Assemblée. Le député Philippe Gosselin a quant à lui exprimé son soutien à la Résistance iranienne, établissant un parallèle avec la flamme de la résistance du général de Gaulle.
La députée Cécile Rilhac, présidente du CPID, a exprimé sa fierté de soutenir la quête du peuple iranien pour une république démocratique, fondée sur la séparation de la religion et de l’Etat. Elle a toutefois reconnu qu’elle se heurtait à l’opposition des partisans de la complaisance avec les mollahs au pouvoir.
Mme Dominique Attias, présidente du CA de la Fondation des juristes européens, a souligné le lien indéniable entre l’appel à l’abolition de la peine de mort et la progression de la démocratie. Elle a salué le plaidoyer de longue date de Mme Radjavi contre les exécutions et sa résistance au régime iranien.
La conférence a également été l’occasion d’entendre des personnalités telles qu’Aude de Thuin, qui a mis en lumière les implications plus larges de la situation en Iran en matière de droits humains. D’autres participants éminents, tels que Jean-François Legaret et Jacques Boutault, ont salué la ténacité de l’OMPI et souligné l’importance mondiale de la lutte pour un Iran démocratique.
L’expert en matière de peine de mort, Tahar Boumedra, a conclu en soulignant la nécessité urgente de poursuivre le président iranien Ebrahim Raïssi pour son implication dans les exécutions massives de 1988.
Les participants ont unanimement fait écho à l’appel lancé à la communauté internationale pour qu’elle ne se contente pas de condamner les violations des droits humains commises par le régime iranien, mais qu’elle prenne des mesures concrètes pour y remédier. Les déclarations complètes de Mme Radjavi sont disponibles sur son site officiel.
Source : Stop au Fondamentalisme