CSDHI – Les habitants baloutches de Zahedan ont courageusement organisé des rassemblements de protestation, scandant des slogans hostiles au régime iranien et à son dirigeant, Ali Khamenei, malgré les mesures préventives sévères mises en place par les autorités.
Dans un geste préventif, le régime avait posté une importante unité de personnel de sécurité, y compris des escouades anti-émeutes, bloquant les avenues menant à la mosquée Makki. Cette mosquée est un lieu de rassemblement notable où les habitants se réunissent chaque semaine pour la prière du vendredi.
Lorsque les fidèles sont arrivés pour leur rituel hebdomadaire, ils ont été brutalement agressés. Les forces de sécurité ont battu les fidèles, utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes lacrymogènes et lancé des objets. Les rapports indiquent que de nombreuses personnes, y compris des enfants, ont été blessées au cours de ces attaques.
Intensifiant encore leur répression, les forces de sécurité ont barricadé les rues Khayam, Madani, Tohid, Modarres et Khorramshahr. Dans un geste alarmant, elles ont également piégé des individus à l’intérieur de la mosquée Makki, les soumettant à des passages à tabac et à des détentions. Dans le cadre d’une stratégie particulière, ils ont marqué les individus avec de la peinture, vraisemblablement pour faciliter leur identification et leur arrestation.
Cependant, la résistance des habitants de Zahedan ne s’est pas démentie. Les manifestants ont répondu à l’assaut des forces de sécurité par des chants énergiques, notamment des déclarations telles que « Nous jurons sur le sang de nos amis que nous tiendrons jusqu’à la fin » et « Les prisonniers politiques doivent être libérés ».
Les manifestations ont également fait écho aux aspirations plus larges d’une nation libérée de toute forme d’oppression, exprimées succinctement dans le slogan « Mort à l’oppresseur, qu’il s’agisse du shah ou des mollahs ».
Malgré les tentatives de dispersion agressives des forces de sécurité, les manifestants ont tenu bon, établissant des comparaisons entre eux et les groupes extrémistes avec des chants tels que « Les bassidjis et les gardiens de la révolution islamique sont comme ISIS pour nous ».
Les événements de Zahedan ont attiré l’attention de Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Elle a exprimé sa solidarité avec les manifestants en déclarant : « Les mollahs criminels, qui versent des larmes de crocodile pour les enfants palestiniens, ouvrent le feu et lancent des gaz lacrymogènes sur les jeunes et les enfants iraniens à Zahedan ».
Depuis le tumultueux soulèvement de 2022, qui a éclaté en septembre, le Baluchestan est devenu un haut lieu des manifestations contre le régime. En particulier, le 30 septembre 2022, une répression brutale des forces de sécurité à Zahedan a entraîné la mort de plus de 100 manifestants pacifiques, dont des enfants. Cet événement tragique est désormais connu sous le nom de « vendredi sanglant » de Zahedan.
Toutefois, de tels incidents n’ont fait qu’affermir la détermination des habitants de Zahedan. Les vendredis suivants ont toujours été marqués par des rassemblements de protestation, soulignant leur engagement indéfectible en faveur de l’avènement d’une république démocratique, libérée du joug du régime actuel.
Source : Stop Fundamentalism