CSDHI – Moein al-Din Saeedi, membre du Majlis (parlement) du régime, a indiqué que le problème du « déplacement des étudiants » était l’une des principales raisons du taux élevé d' »abandon scolaire » parmi les étudiants du Sistan-Baloutchistan (sud-est de l’Iran), affirmant que « moins d’environ 40 étudiants sur 100 dans cette province réussissent à obtenir un diplôme ».
Le 1er décembre, Moein al-Din Saeedi a déclaré à l’agence de presse ILNA du régime : « Environ dix pour cent des étudiants qui abandonnent l’école dans le pays se trouvent dans la province du Sistan-Baloutchistan, et ce sont surtout les filles qui sont touchées ».
Selon ce membre du Majlis, « en fait, moins d’environ 40 étudiants sur 100 au Sistan-Baloutchistan réussissent à obtenir un diplôme ».
M. Saeedi a également mentionné le problème du « déplacement des étudiants » comme l’une des principales raisons du taux élevé d’abandon scolaire dans cette province.
Ces derniers jours, une vidéo montrant un élève transporté par une remorque a circulé sur les médias sociaux. Selon certaines sources, il s’agirait des élèves du collège Jakigor dans le comté de Rask, situé au Sistan-Baloutchistan.
Ce n’est pas la première fois que des images d’élèves transportés dans des conditions dangereuses, notamment par des mini-camions et des camions, sont diffusées sur les médias sociaux.
Fin novembre, on a appris qu’un minibus transportant des élèves baloutches s’était renversé et avait pris feu dans le comté de Qasr-e Qand, blessant certains des enfants.
Les déplacements d’étudiants se poursuivent au Sistan-Baloutchistan, bien que le directeur général de l’éducation de cette province ait annoncé, le 15 août, l’allocation de 170 milliards de rials (environ 336 000 dollars) au plan « Village central » et une augmentation de 50 % du financement de ce plan par le ministère de l’éducation pour la nouvelle année académique.
Le plan « Village central » a été lancé il y a plusieurs années dans le but de reloger les élèves de villages dispersés dans un village central doté d’une école dans certaines provinces. Cependant, la réussite de la mise en œuvre de ce plan a fait l’objet de critiques, notamment de la part de Moein al-Din Saeedi, qui a déclaré que « les fonds pour ce plan rural ne sont parfois pas fournis ».
De temps en temps, des rapports sont publiés sur les problèmes et les dangers auxquels sont confrontés les étudiants qui se rendent dans les zones défavorisées. Le journal Ham-Mihan a publié en mai un rapport sur les problèmes de transport des étudiants dans les villages du Sistan-Baloutchistan, indiquant que « les routes de terre et de gravier sont une menace pour la vie des étudiants. Certains d’entre eux tombent des minibus sur ces routes, sont trempés dans des rivières jusqu’au cou, sont attaqués par des chiens sauvages et des serpents d’eau, le Gando (le seul crocodile originaire d’Iran) et s’ils ne trouvent pas de moyen de transport, ils roulent sur des motos et des camions-citernes sur le bord de la route et s’assoient au milieu de fûts contenant plusieurs centaines de litres d’essence ».
Selon un document du Centre de recherche du Majlis, au cours de l’année scolaire 2021-2022, plus de 911 000 étudiants en Iran ont abandonné leurs études. La province de Sistan-Baloutchistan a connu la pire situation en termes d’indicateurs de « décrochage scolaire » et d' »abandon scolaire ».
Selon ce rapport, le taux d’abandon des étudiants au cours de la dernière année scolaire a augmenté de plus de 17 % par rapport à l’année scolaire 2015-2016, ce qui s’explique notamment par la « discrimination de classe et de genre », la « pauvreté culturelle » et les « limitations et privations ».
Source : Iran Focus (site anglais)