CSDHI – Le mardi 30 janvier, les habitants des villes du Kurdistan ont adopté une position unie face aux exécutions en fermant leurs marchés et leurs magasins, s’engageant dans une grève collective. Leur protestation a été alimentée par les exécutions récentes de jeunes Kurdes, à savoir Mohammad Faramarzi, Mohsen Mazloum, Wafa Azarbar et Pejman Fatehi.
La grève a retenti dans plusieurs villes, dont Mahabad, Sanandaj, Saqqez, Bukan, Kamyaran, Baneh, Ravansar, Dehgolan, Divandarreh, Qorveh, Marivan et le quartier farhangien de Kermanshah. Malgré l’indignation des citoyens, le régime iranien a obstinément refusé de rendre les corps des jeunes exécutés à leurs familles éplorées. À Mahabad, Bukan, Kamyaran et Dehgolan, des personnes compatissantes se sont rendues au domicile des défunts pour leur présenter leurs condoléances.
À Semirom, une puissante manifestation s’est déroulée lorsque les commerçants et les propriétaires de magasins ont uni leurs forces dans une grève. Leur protestation collective visait à condamner l’imposition d’une nouvelle peine de mort pour Mehran et Fazel Bahramian, ainsi que de lourdes peines pour d’autres personnes arrêtées lors des manifestations nationales de 2022.
La veille, les prisonniers politiques du pénitencier de Ghezel Hesar ont exprimé leur mécontentement face aux exécutions en cours orchestrées par le régime oppressif des mollahs. Ils ont annoncé une grève hebdomadaire tous les mardis pour exprimer leur résistance.
Un groupe de dix prisonniers politiques, exilés de Gohardasht à Ghezel Hesar, a publié une déclaration lundi, détaillant la brutalité à laquelle ils ont été confrontés pour s’être opposés à l’augmentation des exécutions.
Les forces de sécurité ont violemment attaqué la salle des prisonniers politiques le dimanche 28 janvier, usant d’agressions physiques, de menaces et d’insultes, tout en confisquant et en détruisant leurs biens.
Les prisonniers ont révélé que ces actions étaient une tentative de réprimer leur protestation contre les exécutions par l’État, en particulier à la lumière de l’exécution imminente de quatre compatriotes kurdes et d’autres personnes qui attendaient l’exécution de leur peine.
Simultanément, un autre groupe de prisonniers du couloir de la mort à la prison de Ghezel Hesar a déclaré une grève de la faim tous les mardis pour attirer l’attention sur la nécessité urgente d’arrêter les exécutions.
Par solidarité, les prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar ont affirmé leur soutien à cette cause.
Ils ont rejoint la campagne pour l’arrêt de la machine à exécuter, s’engageant à poursuivre leur grève de la faim tous les mardis jusqu’à ce que la machine à massacrer soit arrêtée.
En réponse à ces événements, le quartier des femmes détenues politiquement à Evine a entamé une grève de la faim mardi après-midi pour protester contre les exécutions incessantes.
Cette action fait suite à leur journée de grève de la semaine dernière, au cours de laquelle ils se sont opposés à l’exécution de Mohammad Ghobadlou et de Farhad Salimi.
Source : INU