CSDHI – Le vice-ministre du Travail du régime iranien a mis en évidence d’importantes limitations statistiques concernant les préjudices sociaux, en particulier au sein du secteur des travailleurs.
Mohammad Chakoshian, s’adressant à l’agence de presse du régime, ILNA, a reconnu que les données du ministère sur les préjudices sociaux étaient « inexactes ». Il a fait remarquer que « nos enquêtes statistiques dans le secteur du travail sont généralement dépassées et que les nouvelles recherches dans ce domaine sont limitées ».
Au cours des dernières décennies, les institutions du régime ont constamment caché ou classé des statistiques essentielles à l’évaluation des conditions politiques, économiques et sociales, ce qui en a entravé l’accès, en particulier pour les chercheurs.
Le 19 février, Vahid Shariat, directeur de l’Association scientifique des psychiatres d’Iran, a fait part à l’agence de presse officielle IRNA de son inquiétude quant aux « statistiques élevées de suicide » parmi les résidents et les professionnels de la santé, exhortant le ministère de la santé à divulguer des chiffres exacts et critiquant la confidentialité de ces derniers.
Ces dernières années, un nombre important de travailleurs se sont suicidés en raison de facteurs tels que l’insécurité de l’emploi, l’absence de sécurité sociale, le non-paiement du salaire ou le licenciement, bien que les statistiques exactes ne soient pas divulguées en raison de la confidentialité et que seuls quelques cas aient été rendus publics.
Le 8 novembre 2023, l’économiste Farshad Momeni, de l’université Allameh Tabatabai, a exhorté les autorités à publier même des « statistiques sans fondement » pour remonter le moral de la population, soulignant l’importance de la transparence : « Les données de la CIA à notre sujet sont plus complètes que nos données officielles.
Le 24 juillet 2023, le journal « Ham Mihan » a rapporté que l’organisme de protection sociale du régime n’avait pas divulgué le nombre de « bébés handicapés », invoquant la confidentialité.
Entre-temps, Mohammad Abbasi, vice-ministre de l’intérieur, a annoncé le 12 août l’interdiction pour les agences gouvernementales de divulguer des statistiques sur les blessures, qui seront désormais gérées par son institution.
Le chef de l’Organisation des affaires sociales du régime a souligné les statistiques contradictoires sur les préjudices sociaux rapportés par certains fonctionnaires et députés.
Le fait que les autorités du régime fournissent des statistiques inexactes a suscité le scepticisme de la communauté scientifique et des institutions nationales et internationales dans divers domaines.
Source : INU