CSDHI – Zainab Rahimi, journaliste spécialisée dans l’environnement, a été condamnée par la justice iranienne à une amende pour » publicité contre le système et diffusion de mensonges » suite à son reportage sur la mort d’Armita Geravand.
Après Maryam Shokrani, Zainab Rahimi est la deuxième journaliste condamnée à une amende pour un article sur la mort tragique d’Armita Geravand. Armita Geravand, une adolescente, a perdu la vie dans le métro de Téhéran à la suite d’un incident impliquant un agent du régime chargé d’observer le port du hijab.
Détaillant son cas et le verdict qui s’en est suivi, Mme Rahimi a partagé sur la plateforme de médias sociaux X qu’elle avait été convoquée par le bureau du procureur de la culture et des médias à l’automne dernier. Elle a été accusée de « propagande contre le système et de diffusion de mensonges » en raison d’un tweet discutant d’Armita Geravand. L’accusation de « propagande contre le système » a été abandonnée au cours de l’enquête, et le chef d’accusation a été modifié en « publication d’informations vulgaires » au cours de la procédure.
Dans la décision du tribunal du 4 mars, Mme Rahimi a été acquittée de l’accusation de « publication de données vulgaires ». Cependant, elle a été condamnée à une amende pour « publication de mensonges » concernant son article sur la mort d’Armita Geravand.
Exprimant son intention de faire appel, Mme Rahimi a promis de contester fermement la décision. En novembre de l’année précédente, des poursuites ont été engagées contre Zainab Rahimi et Maryam Shokrani à la section 9 du bureau du procureur du régime chargé de la culture et des médias.
En outre, Zainab Rahimi a été convoquée au bureau du procureur chargé des médias et des technologies de l’information en mars 2022 à la suite d’une plainte déposée par l’Organisation pour la protection de l’environnement.
Zainab Rahimi, qui travaillait auparavant comme reporter environnemental pour l’agence de presse ISNA, a été licencié en 2020 pour avoir publié du contenu sur Twitter.
Ces fausses accusations portées par les autorités judiciaires du régime visent à ternir le dossier des journalistes, permettant ainsi leur arrestation potentielle dans des affaires futures. De telles décisions ne portent pas seulement atteinte à la liberté des journalistes, mais compromettent également leur statut juridique futur, les rendant susceptibles d’être emprisonnés sans avoir recours à des peines avec sursis.
Source : INU